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Financement non conventionnel

Les députés réclament un rapport détaillé

Si le recours à la planche à billets n’a pas été efficace, il n’en demeure pas moins que son utilisation a, au moins, évité de recourir à d’autres formes d’endettement plus néfastes telles que celles du FMI.

Après son entrée en vigueur en 2017, sous le règne de l'ancien régime, le recours au financement conventionnel, qui s'est chiffré en totalité à 6556, 2 milliards de dinars, a fait l'objet, ce jeudi, d'une demande de bilan de la part des parlementaires. Dans ce sens, les membres, de la Commission des finances de l'APN, ont réclamé un rapport circonstancié sur ce financement, adopté comme alternative à la gravité de la situation qui prévalait à cette période, où le gouvernement Ouyahia, avait clairement annoncé que les finances de l'Etat étaient au plus bas, et menaçaient de mettre à genoux l'économie nationale et au risque de se retrouver dans une situation de cessation de paiement.
Dans cette démarche, les députés visent à déterminer les impacts de ce financement sur les finances publiques, et leur projection sur les possibilités d'une éventuelle relance économique. Il faut dire que durant cette période entachée de circonstances exceptionnelles, les avis et les critiques sur le recours à ce financement ont fait beaucoup de bruit, où des voix se sont élevées pour condamner cette mesure prise par le gouvernement afin de pallier les difficultés financières. Dans leur ensemble, les arguments avancés pour prévenir des méfaits de cette stratégie, s'appuyaient sur le principe de contrepartie que, théoriquement, doit présenter ce recours à la planche à billets, notamment en matière de développement des investissements, comme vecteur de croissance économique. Dans ce sillage, les scenarii les plus catastrophiques ont été annoncés, prédisant l'explosion du taux d'inflation et celui de chômage, avec une incidence négative et irrattrapable, irréversible sur la dette intérieure, que le contribuable allait tôt ou tard, payer.
Au demeurant, on ne peut, évidemment pas, «sauter de joie» quant à l'utilisation de ce mode de financement, mais il est indéniable que sur le terrain, ces prédictions chaotiques n'ont pas eu lieu et les indicateurs économiques n'ont pas abordé cette tendance catastrophique, que certains ont mis en avant dès l'annonce du recours à ce financement. Est-ce à dire, que cela a été l'option la plus judicieuse à prendre par le gouvernement? Nul ne peut apporter des éléments de réponse probants pour le moment. Cependant, de l'avis des observateurs, si le recours à la planche à billets n'a pas été efficace, il n'en demeure pas moins, que son utilisation a, au moins, évité de recourir à d'autres formes d'endettement plus néfastes, telles que celles du FMI, qui auraient coûté très cher en matière de souveraineté et de liberté de gestion des finances du pays. Et ce sans parler des conditions drastiques, qui accompagnent ces formes d'endettement, et auquelles l'Algérie aurait été contrainte de se plier sans avoir de marge de manoeuvre pour entreprendre un débat et une réflexion sur la relance de l'économie nationale.
C'est précisément, dans ce contexte, où en dépit des différentes crises qui frappent le pays, que se déclinent les arguments d'un constat qui n'est plus à faire, du fait que désormais la décision d'exclure le recours à ce type de financement et à l'endettement extérieur, a été clairement annoncée par le président de la République. Au même titre que l'ont été les premières mesures pour lancer les réformes qui touchent tous les secteurs, notamment le système bancaire, véhiculées à travers les propositions du projet de loi de finances complémentaire, notamment en matière d'investissement et d'amélioration du climat des affaires.

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