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Ils ont appelé à une journée nationale de protestation

Les enseignants ratent leur mobilisation

Leur appel à la grève a été diversement suivi, à Alger et dans d'autres régions du pays.

Le dispositif policier déployé, hier à Alger, a fini par avoir raison de l'action de protestation prévue devant l'annexe de l'Education nationale au Ruisseau. Ce bâtiment, qui abritait jadis le siège de la tutelle, a été encerclé dès les premières heures de la matinée. Les premiers rassemblements ont été vite dispersés par les agents de l'ordre. La presse nationale a été également conviée à quitter les lieux, sous prétexte que «la marche a été interdite».
Le département dirigé par Mohamed Ouadjaout avait décidé de mettre les syndicats devant leur responsabilité. Il avait sollicité la justice pour interdire la manifestation.
Et c'est vers 11 h du matin qu'une centaine d'enseignants, restés en retrait près de la bouche du métro, ont réussi à surprendre la vigilance des policiers. Le groupe d'instituteurs, hommes et femmes, dont certains ont parcouru des kilomètres pour rejoindre la capitale, et qui étaient appuyés par des représentants des syndicats initiateurs de cette action de protestation, ont réussi à marquer le point. Leur sit-in n'a finalement duré que peu de temps, à cause de la pression des policiers. Des rassemblements similaires ont été organisés dans différentes wilayas, à l'exemple de Tizi Ouzou, où le correspondant de L'Expression s'est rapproché des différents établissements scolaires pour tâter le pouls de l'action organisée à l'appel de 14 syndicats du secteur de l'Education. Parmi ses organisations syndicales figurent l'Unpef, le CLA, le Satef, le Snapeste, et la Coordination nationale autonome des directeurs de lycées (Cnadl).
Leur mot d'ordre d'observer une journée nationale de grève et de protestation, n'a pas eu l'effet escompté. Peu d'éléments laissent paraître un suivi important à Alger et dans d'autres régions du pays. Dans certains établissements de la capitale, le mot d'ordre de grève a été suivi par plusieurs enseignants, tel que constaté au niveau de l'école primaire Mohamed Beggar, située dans la commune de Bir Khadem, pour ne citer que celle-ci. D'autres établissements scolaires de la région sont restés «insensibles» à l'appel à la grève, lancé par les syndicats afin de réclamer, notamment, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de l'enseignant. Les protestataires réclament l'amélioration de leur pouvoir d'achat par une revalorisation salariale. Ils revendiquent aussi la titularisation des travailleurs des corps communs.
La révision complète du système d'indemnisation et le rétablissement du droit à la retraite sans condition d'âge sont d'autres revendications soulevées par les syndicats qui se sont regroupés, hier après-midi, pour décider de la suite de leurs futures actions. Ils n'écartent pas un «durcissement» de ce mouvement de protestation, en recourant à d'autres options pour faire aboutir leurs droits. Leur position quant au boycott des examens officiels de fin d'année, était en effet au centre des débats. Nos multiples tentatives de joindre les représentants syndicaux sont restées infructueuses.
En attendant, il est à noter que l'affaire de l'agression des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar a été une occasion pour eux de relancer le branle- bas de combat.
La grogne des enseignants intervient également au moment où le premier responsable du secteur annonce la poursuite de ses rencontres avec les partenaires sociaux pour réamorcer le dialogue.
Par ailleurs, notons aussi que les dernières mesures prises par la tutelle, ont réussi à calmer la colère des enseignants d'Adrar, d'où est originaire la majorité des enseignantes agressées. Les établissements scolaires de la région ont réouvert leurs portes, hier, comme affirmé par nos sources.
Parmi les mesures décidées en faveur des institutrices, figurent leur exemption de l'enseignement au titre de l'année scolaire 2021-2022, et de leur prise en charge sur le plan professionnel, social et psychologique, comme l'affirme un communiqué rendu public la veille par une coordination des syndicats autonomes de l'éducation nationale à Adrar et à Bordj Badji-Mokhtar (BBM). 

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