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JOURNÉE INTERNATIONALE DES DISPARITIONS FORCÉES

Les familles des victimes algériennes demandent la vérité

Le problème des disparus est loin d'être réglé puisque des associations exigent toujours la vérité et la justice.

Les familles des disparus de la décennie noire demandent toujours la vérité sur la disparition de leurs proches. Elles ont profité de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées qui coïncide avec le 30 août de chaque année pour renouveler leurs revendications. Les deux associations, SOS Disparus et le Cfda, ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (Cncppdh) à Alger, pour demander la vérité et la justice.
Dans un communiqué rendu public hier, elles ont souligné qu'elles se joignent aux voix qui «s'élèvent dans la société civile pour affirmer que la politique de réconciliation nationale n'a pas permis de régler les dossiers et d'établir la vérité» sur les disparus. «Pour nos associations, la politique de réconciliation nationale a entravé les victimes de disparitions forcées dans leur droit à obtenir la vérité, la justice et une réparation juste et entière», lit-on dans le communiqué.
Elles rappellent que la Charte alternative pour la vérité, la paix et la justice, rédigée par la Coalition des associations de victimes des années quatre-vingt-dix, propose des mesures favorisant une solution juste et équitable pour toutes les victimes du conflit des années 1990, estimées à 7200 disparus.
«Selon les autorités, le dossier des disparus est réglé et clos, sans vérité ni justice, simplement parce qu'elles proposent aux familles une indemnisation financière en l'échange d'un jugement de décès», indiquent les deux associations. Elles estiment que le bilan de la mise en oeuvre des textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est vite établi: «Aucune liste officielle des disparus n'a jamais été publiée, aucune enquête approfondie n'a jamais été menée sur leur sort et aucun agent de l'État, présumé auteur de disparition, n'a jamais été traduit en justice. Des milliers de tombes sous X, des dizaines de charniers localisés et aucune mesure concrète prise pour identifier les corps!». «La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, signée par l'Algérie en 2007, consacre pourtant le droit des victimes et de leurs familles à la justice, à connaître la vérité et à une réparation juste et entière», précisent-elles. A rappeler que la Coalition d'associations de victimes des années 1990 a rédigé en 2010 la Charte alternative pour la vérité, la paix et la justice, comme réponse à la Charte nationale pour la paix et la Réconciliation nationale.
«Cette Charte, expliquent les deux associations, propose des mesures relatives au refus de l'impunité, au droit à la vérité, à la réparation pleine et entière des victimes et des garanties de non-répétition des crimes».
Le Cfda et SOS Disparus invitent les organisations de la société civile et les partis politiques à s'approprier cette Charte «pour se diriger vers des solutions justes et équitables pour toutes les victimes du conflit des années quatre-vingt-dix qui favoriseraient une paix solide et une réconciliation durable et constructive».

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