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Virée dans les marchés et foires ramadhanesques

Les mesures de Rezig invisibles

Les consommateurs livrés à eux-mêmes face à la cherté de la vie et la flambée excessive des prix

Moult interrogations ont été formulées en ce début de Ramadhan, au sujet des mesures prises par le ministère du Commerce et les pouvoirs publics, quant à la régulation des marchés des produits de large consommation. Les consommateurs livrés à eux-mêmes face à la cherté de la vie et la flambée excessive des prix des produits de base, sillonnent les marchés et les grandes surfaces à la recherche des produits abordables et ristournes promises par Rezig. Nous avons tenté l'expérience et nous nous sommes mis à la place d'un citoyen, en quête de denrées et de produits pour garnir sa table ramadhanesque. Encore faut-il que ce citoyen dispose d'un véhicule ou d'un quelconque moyen de transport, à même de lui permettre de rallier les points marchands indiqués, ou encore susceptibles de lui garantir les meilleurs prix.

Un non-événement
Notre première destination a été la Safex aux Pins maritimes, où semble-t-il, selon les responsables du ministère du Commerce, notamment le directeur des approvisionnements et des activités réglementées Ahmed Mokrani, une foire promotionnelle est organisée, quelques jours avant le Ramadhan. Décision prise, nous prenons la direction de cet éden ramadhanesque. Se faufilant à travers une circulation dense et des files de voitures désorganisées, nous empruntons l'axe routier «la Moutonnière», dans l'espoir de trouver ce que nous recherchons. Craignant un embouteillage à l'entrée de la bretelle du site de la Safex, un peu plus loin de la majestueuse Grande mosquée, on est surpris par l'absence presque totale de flux. La foire a-t-elle pris fin? Est-ce qu'on a changé les sites? Des interrogations, somme toute, innées qui viennent à l'esprit, face à une telle situation. Au fur et à mesure que nous avançons, le site paraît vide, déserté. Même le check-point de la police, d'habitude bloqué par un embouteillage dense, est totalement désert. Nous nous acheminons vers l'entrée de la Safex, dans une quasi-absence de circulation automobile. À peine avions-nous croisé une ou deux voitures. à l'entrée principale, un agent de sécurité nous fait mine de nous arrêter, pour nous demander où nous allions. Nous pénétrons dans le site de la Safex, un espace, habituellement grouillant de monde dans pareilles occasions. Dressées à droite de l'entrée, nous aperçûmes des tentes blanchâtres, agencées tout autour de la placette principale. Là aussi, pas grand monde.
À peine une trentaine d'individus, dont quelques jeunes femmes et des pères de familles en quête de prix abordables. Un tour d'horizon dans ces stands de commerçants, on se rend vite compte pourquoi le site est déserté. Les citoyens ont vite déchanté. Tout d'abord, les produits exposés ou proposés aux consommateurs ne correspondent pas aux attentes et aux déclarations des responsables. Ni ventes par solde ni prix promotionnels. Mis à part les farines, semoules, épices, pâtes, café, fromages, produits détergents et cosmétiques, miel et vaisselle, les produits de large consommation ne sont pas disponibles dans cette exposition. On a même eu droit à une escroquerie de la part d'une star de télévision spécialisée en cuisine, qui nous a refourgué, avec le sourire, des épices périmées. Cela nous apprendra. Un peu plus loin, on découvre un espace transformé en boucherie proposant le kilogramme de boeuf à plus de 1 500 DA. Plus cher que les prix pratiqués au niveau des souks populaires.
Grande sera notre désillusion. On décide, alors de se rendre à l'autre côté opposé de la wilaya d'Alger. Direction Mactaâ Kheïra où paraît-t-il, la viande s'y arrache à très bon prix. En cours de route, nous croisons plein de ménages en quête d'approvisionnement pour le Ramadhan. Aux abords de la route, des commerçants ambulants proposent citrons, oranges, salades frisées, bananes, pommes de terre, oignons, pommes à des prix raisonnables.

Mactaâ Kheïra, l'eldorado de la viande
Un peu plus loin, la circulation ralentit un peu. C'est l'abattoir des viandes blanches. On se gare, histoire de voir ce qui se passe dans cette vieille bâtisse de fortune, érigée en abattoir. Là aussi nous déchantons. Les prix de la dinde sont en hausse sensible. 750 DA le kilogramme, alors qu'il n'était que de 550 DA/kg, il y a à peine quatre à cinq jours avant le Ramadhan. On décide alors de continuer notre virée, en direction de l'Eldorado de la viande rouge, ovine et bovine. Après quelques minutes, on est surpris par une forte odeur animale qui se dégage de loin, avec une anarchie incomparable du site. Là, par contre, les prix sont légèrement différents. Mais ce ne sont pas les mesures de Rezig, qui y sont pour quelque chose. «Si vous prenez au détail, le prix change. Sinon, si vous prenez ce gros morceau, il fait à peu près plus de 5,5 kg. Je vous le propose à 1000 DA seulement le kilogramme», entonne un boucher enthousiaste. Nous décidons de voir ailleurs, et commençons à frayer notre chemin, entre des mares de sang et de détritus animaux, dans un brouhaha indescriptible.
Les commerces sont situés dans une sorte de garages de maisons de maîtres ou de maisonnettes à l'ancienne. Comme pour cacher ces activités, les commerces évoluent sous une ambiance de bâches colorées, cachant toute l'activité. Une fois à l'intérieur, on est surpris par l'ampleur de l'ambiance. Là aussi pas de traces de la viande proposée par Rezig à des prix concurrentiels et promotionnels. La viande bovine est proposée à 1500 DA/kg et plus, alors que l'agneau est cédé à 1300 DA le kilo. 

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