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Allocations familiales et prestations médicales

Les oubliés de la loi de finances

Les allocations familiales et le remboursement des consultations médicales peuvent paraître dérisoires par rapport à leur coût. Pourtant, envisager de les réformer fait polémique.

L'avant-projet de loi de finances 2022 contient certaines dispositions devant alléger, un tant soit peu, une majorité de citoyens et préserveront, normalement, un pouvoir d'achat érodé ces dernières années. Mise en place d'un dispositif compensatoire monétaire, révision du barème de l'IRG, et allocation chômage. Que de bonnes nouvelles. Néanmoins, il y a toujours un mais. L'avant-projet de loi de finances 2022 ne fait nullement mention d' une refonte des allocations familiales ni des remboursements des consultations médicales. Pourtant, le montant des allocations familiales, représentant un revenu de complément à même d'aider les familles bénéficiaires à assurer la satisfaction des besoins propres à l'enfant, n'a pas changé depuis des années. Pour rappel, si un allocataire perçoit un revenu mensuel inférieur ou égal à 15 000 DZD, le montant des allocations familiales s'élève à 600 DZD par mois et par enfant, du 1er au 5e enfant, et à 300 DZD par mois à partir du 6e enfant. Tandis que pour un allocataire dont le revenu mensuel dépasse les 15 000 DZD, le montant des allocations familiales s'élève à 300 DZD par mois et par enfant quel que soit son rang. Dans la même ligne, il y a lieu de signaler la prime de scolarité, allocation annuelle versée en une seule fois pour chacun des enfants scolarisés, âgés de 6 à 21ans, et fixée à 800 DZD par enfant du 1er au 5e, et à 400 DZD par enfant à partir du 6e, si l'allocataire dispose d'un revenu mensuel inférieur ou égal à 15 000 DZD. Mais si l'allocataire dispose d'un revenu mensuel supérieur à 15 000 DZD, elle est de 400 DZD par enfant quel que soit son rang. Dérisoires! D'autant que l'allocation familiale pour les femmes au foyer sans enfant est égale à 5,5 DA. Un montant qui n'a pas été révisé depuis 1965. Comme l'est, le tarif de remboursement d'une visite médicale, instauré en 1987. Et dire qu'une visite médicale chez un généraliste oscille entre 1000 et 1500 DZD. Une consultation remboursée par les caisses de sécurité sociale à hauteur de 50 DZD pour les malades chroniques, assurés à 100% et 40 DA pour les assurés à 80%. Pour les consultations chez les spécialistes, dont les tarifs sont entre 2000 et 5000 DA, le remboursement est de l'ordre de 100 DA pour les assurés à 100% et de 80 DA pour les assurés à 80%. En ces temps de disette et de rigueur, la tentation est vive de remettre un peu d'ordre dans le maquis des prestations familiales et sociales. Qui osera franchir le pas? Au sommet de l'État, on assurait qu'une refonte des allocations familiales n'est «pas taboue». En visite dans la wilaya de Guelma, en date du 22 août 2019, l'ancien ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Hassan Tidjani Haddam, déclarait que son département ministériel étudie le projet de mise en place d'une nouvelle tarification de remboursement des consultations médicales devant assurer les équilibres financiers des caisses en queston. Simple effet d'annonce. Rien n'est tranché. Car c'est un fait, même si les outils de calcul sont un peu «impressionnistes»,: un enfant coûte cher, surtout en temps de crise.
Même en excluant l'incalculable, chaque parent découvre, dans l'émerveillement de l'arrivée d'un nouveau-né, ces postes de dépenses qui grèvent brutalement, et pour au moins vingt ans, le budget du foyer. Frais de garde, vêtements, cantine, rentrée- selon le milieu, le train de vie- et les rares études existantes, le coût d'un enfant varie mais oscille quand même en moyenne autour de 30000 DZD par an. Tout un budget à prendre en considération.

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