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Pluie, soif, vote, pénuries, procès, métro, cartables, pandémie…

Les paradoxes d’une rentrée

La rentrée sociale se veut être le coup d’envoi d’initiatives et de réformes, à l’ombre d’élections fiévreuses et d’une rentrée des classes irritante, avec beaucoup d’idées éparses qui meublent un calendrier bien rempli.

C'est parti, la rentrée sociale est entamée. Mais la pré-campagne électorale reste timide.
Les candidats autant que les électeurs restent prudents; il n'y a ni précipitation, ni déclarations tonitruantes, comme on a l'habitude de le faire. On y va à pas feutrés, comme si on avait peur d'éveiller les lecteurs plongés dans un long somme.
La rentrée des classes est, par contre, très irritante en raison d'abord des frais, du coût des fournitures scolaires qui a grimpé de manière vertigineuse. Il y a aussi le casse-tête causé par la pandémie. Ainsi, les élèves sont soumis à des contraintes inimaginables (selon le programme de l'année dernière), comme les horaires divisés puis espacés dans le temps, au point où les parents perdent le nord. Mais ceux qui ont le plus sué, ce sont les enseignants qui ont vécu un calvaire en raison d'un emploi du temps hallucinant.
La charge de travail a été monstre, surtout dans le primaire. On s'attend à des améliorations, suite à l'ouverture des recrutements de personnels qui vont alléger la charge.
La rentrée sociale intervient, cette année, avec la soif, parce que depuis juin dernier, les robinets ne coulent plus, surtout dans le Grand Alger, en raison de l'avarie ou du vieillissement des stations de dessalement de l'eau de mer ou encore à cause de la société française Suez qui n'a pas su gérer les conduites d'eau potable.
En guise de consolation, la pluie est tombée en averse, hier, comme pour annoncer une saison clémente pour les agriculteurs et les consommateurs. Pareil pour le métro, qui a été mis à l'arrêt à cause de la pandémie mais qui n'a plus redémarré.
La pandémie et les pénuries pour cause d'importations coûteuses, ont eu, également, des retombées majeures sur les dépenses des foyers. Car il faut relever qu'en sus de la dévalorisation du dinar, il y a eu des frais supplémentaires imprévisibles relatifs aux mesures sanitaires, comme les bavettes, le gel, les frais de contrôle sanitaire, etc. auxquels les bourses des ménages n'étaient pas préparées. Il y a aussi le retour des procès des oligarques qui avaient usurpé les biens et les richesses du pays.
Le gouvernement en place a présenté un programme ambitieux pour cette rentrée, touchant un peu à tous les domaines, avec l'intention de briser la glace parce que la phase de transition ou d'immobilisme a trop duré. Depuis le 22 février 2019, les initiatives politiques ont été très limitées. Puis la pandémie est venue pour y ajouter son poids déstabilisateur.
Maintenant, il semble que l'orage est passé et que le temps des bonnes initiatives est venu. Selon les chiffres annoncés,
le gouvernement a financé 24 000 projets, soit un montant de 310 milliards de DA, entre 2020 et 2021 pour le programme de développement des «zones d'ombre». Il s'agirait du financement de 24 216 opérations, dont 13 135 ont été achevées dans 1 343 communes. Ces opérations concernent l'alimentation en eau potable, le raccordement aux réseaux d'électricité, du gaz, d'assainissement des eaux usées, etc. Ce programme a déjà été approuvé par l'APN, rappelle-t-on, et est proposé à l'appréciation du Sénat.
La rentrée sociale n'est pas de tout repos, car ce ne sont là que quelques indices qui concernent l'ensemble de la population, pour dire que la rentrée sociale, en temps de canicule exceptionnelle et de pénurie d'eau, interpelle l'ensemble de la communauté afin de s'impliquer pour sortir de l'impasse. 

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