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Procès de Saïd Bouteflika et les ex-hommes d’affaires

Les proches de Tahkout passent à la barre

Ali Haddad, Ahmed Mazouz, les frères Kouninef et les membres de leurs familles comparaîtront prochainement devant le tribunal.

Le procès de Saïd Bouteflika et les hommes d'affaires ainsi que leurs proches était, hier, au troisième jour des auditions des accusés devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed. Plusieurs membres de la famille de Mahieddine Tahkout ont comparu devant le tribunal. Appelé à son tour à la barre, Rachid Tahkout, frère du patron du groupe éponyme, a nié toutes les accusations retenues contre lui. Le mis en cause est poursuivi par plusieurs et longs chefs d'inculpation liés au «blanchiment d'argent à travers le transfert, la vente et le recel des biens, en sachant qu'ils sont le produit d'un crime, dans le but de dissimuler ou de déguiser l'origine illicite desdits biens», «blanchiment d'argent à travers la détention et l'usage des biens, en sachant qu'ils sont le produit provenant du crime et recel volontaire des revenus de la corruption», «entrave à l'exercice de la justice en faisant de faux témoignages à propos des crimes de corruption et en entravant le bon déroulement des investigations ».
Il a réfuté d'avoir un quelconque rôle dans la tentative de dissimuler en 2021 deux voitures de marque Porsche et Mercedes appartenant à Mahieddine Tahkout. Il a affirmé que «les deux véhicules en question stationnés dans un garage mitoyen au domicile du père de l'accusé ont été donnés en garantie en 2019 pour un fournisseur de pièces de rechange (Mohamed Djemai) avant que les poursuites judiciaires ne soient engagées contre le patron du groupe».
D'après l'arrêt de renvoi, des membres de la famille et des proches de Mahieddine Tahkout ont essayé de dissimuler des véhicules de luxe, en vue de procéder à leur transfert et à leur vente de manière clandestine. Tour à tour les membres de la famille Tahkout ont nié catégoriquement ce fait. Questionné à propos des marchés obtenu par Kiricom Transport, une Sarl créée en 2011, et où il détient 129 bus, Rachid Tahkout répond:« Je n'ai rien à voir avec les soumissions aux appels d'offres ni avec la gestion de cette entreprise, qui a été confiée à un gestionnaire.»
De son côté Nacer Tahkout a nié toutes les charges retenues contre lui. Il a aussi nié avoir participé à la dissimulation de la Porsche en panne de son frangin. «Je n'étais pas au courant de ces contrats de cession des entreprises de Nîmes», a-t-il indiqué, en répondant aux questions du juge. Mohamed Djallal Djouadi, neveu de Mahieddine Tahkout, inculpé dans cette affaire à côté d'un autre neveu du patron, Brahim Tahkout, (fils de Hamid Tahkout), a déclaré que «sur instruction de Malek Salah, administrateur du groupe Sima Motors, incarcéré, il avait déplacé en tout 31 véhicules de service du parc n° 8 vers le parc n° 1». Dans une confrontation avec cet accusé, l'administrateur judiciaire, Salah Malek, incarcéré à Mostaganem, a démenti ses déclarations devant le tribunal. «Je n'ai jamais demandé à Mohamed Djallal Djouadi de déplacer les véhicules en question», a-t-il indiqué. Mahieddine Tahkout a précisé pour sa part qu' «en principe chaque sortie et entrée de véhicules sont automatiquement mentionnées sur le registre par le chef de parc». L'administrateur gestionnaire de Cima Motors et de ses filiales Kamel, Zitouni a aussi comparu en qualité d'accusé devant le tribunal. Il a fait savoir que «d'après les états de salaires d'avant 2020, six membres de la famille Tahkout ont continué à recevoir des salaires mirobolants, dont quatre d'entre eux sans travailler». Il a indiqué que «lors de la passation de consignes avec le précédent administrateur M. Chaudar, il n'a trouvé aucun inventaire établi des biens de Tahkout ni un bilan consolidé de ses entreprises».
Par ailleurs, Ali Haddad poursuivi par plusieurs chefs d'inculpation dont «blanchiment d'argent», «participation à la dilapidation des deniers publics», «trafic d'influence», et «infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger», comparaîtra également dans cette affaire à côté de Ahmed Mazouz et les frères Kouninef.

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