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Meurtre de l'avocat Djamel-Eddine Chaoui

Les robes noires en colère

Les protestataires dénoncent l'insécurité qui menace leur profession.

Le meurtre après son enlèvement du jeune avocat Djamel-Eddine Chaoui à Skikda a suscité la colère des robes noirs. Des dizaines d’entre eux, soutenus par les magistrats et les notaires, ont organisé ce jeudi un rassemblement au siège de la cour d’Alger pour dénoncer «l’insécurité qui menace leur profession qui est au cœur du système judiciaire». Les protestataires ont répondu à l’appel de l’Union Nationale des Ordres des Avocats (Unoa).
Les robes noires d’autres cours et tribunaux à travers le territoire national, devaient organiser, le même jour, des sit-in similaires. Présent au rassemblement, le doyen des avocats, Me Chérif Chorfi, a rappelé que « les menaces qui pèsent sur les avocats, notamment pour les pénalistes qui sont en première ligne face au danger ». Ce dernier a appelé ses collègues à « la vigilance». «Ce meurtre abject concerne toute la famille du système judiciaire car l’avocat ne fait qu’exercer ses devoirs constitutionnels», a soutenu un autre avocat. De son côté, Me Saïd Zahi a dénoncé « la violence et la radicalisation d’où qu’elles viennent ». « À l’origine de cette menace constante qui pèse sur les avocats il y a un discours les stigmatisant.. », indique-t-il. « Certains sont accusés et poursuivis pour terrorisme alors qu’ils exercent encore la profession », ajoute-t-il, en rappelant que « la profession d’avocat concourt à l’œuvre de justice et au respect du principe de la primauté du droit ». Par ailleurs, il met en garde contre «une aggravation de la situation qui risque de toucher tout le système judiciaire». Pour rappel, le procureur général près la cour de Skikda avait précisé dans un communiqué que « la victime, dont le corps a été découvert plusieurs jours après sa disparition, a été tuée d’une balle dans la tête ». « Le procureur général de la cour de Skikda porte à la connaissance de l’opinion publique qu’ « en date du 22 janvier courant, les services de la Gendarmerie nationale de la commune d’El Sebt (Est de Skikda) ont été destinataires d’un avis de disparition depuis le 21 janvier, du dénommé Djamel-Eddine Chaoui, avocat et ancien président de l’APC d’El Sebt, selon les déclarations des siens » , précise la même source. « Une enquête a été ordonnée sur les circonstances de cette disparition, la brigade spécialisée étant saisie par le procureur de la République près le tribunal de Azzaba ». Le parquet précise aussi que « le 30 janvier courant, vers 17h00 environ, les services de la Gendarmerie nationale d’El Harrouch (sud de Skikda) ont reçu une information de citoyens faisant état de la présence d’un tas de terre fraîchement creusé sur le bord de la route menant au village de Toumiet, et ressemblant à une tombe ». Le corps du défunt a été exhumé par les éléments de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, en présence du procureur de la République sitôt informés, ajoute le communiqué. Soulignant qu’ « il s’agissait du corps du dénommé Djamel-Eddine Chaoui qui faisait l’objet de recherches après le signalement de sa disparition» et le document relevant que «le corps avait reçu une balle dans la tête, alors que le reste de son corps ne semble pas porter de traces de violences».

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