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Les routes de la mort

Le drame est tel que dire qu'il y a urgence à agir, n'a plus de sens. Que faire? Surtout qu'il est bien établi que dans 96% des accidents, le facteur humain est à l'origine.

Nos routes tuent toujours et chaque jour encore plus. Après les drames de Constantine, Bordj Badji Mokhtar et Ghardaïa, le mois dernier, qui ont endeuillé près d'une quarantaine de familles, l'hécatombe se poursuit avec une vingtaine de nouvelles victimes à Naâma. Les pouvoirs publics se sont engagés à mettre un terme à ce fléau qui continue de faucher des vies humaines avec des mesures rigoureuses et plus sévères.
Le président Tebboune, lui-même, avait ordonné, lors d'un Conseil des ministres, la prise de mesures juridiques «adéquates» pour la criminalisation du comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de «faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité». Mais cela ne semble toujours pas apporter ses fruits. En 7 mois, l'Algérie a enregistré pas moins de 2000 morts et quelque 20000 blessés dans 14600 accidents, cette année. Ce bilan établi par la Délégation nationale à la sécurité routière renseigne sur l'ampleur des dégâts. Un simple calcul permet d'établir qu'une dizaine de personnes décèdent quotidiennement sur les routes!
En plus des vies tragiquement emportées, il y a le coût de ces sinistres qui s'élève, annuellement, à près de 100 milliards DA.
Le drame est tel que dire qu'il y a urgence à agir, n'a plus de sens. Que faire? Surtout qu'il est bien établi que dans 96% des accidents, le facteur humain est à l'origine. Toutes les mesures préventives et dissuasives prises pour juguler ce phénomène semblent montrer leurs limites. Ni les contrôles des infractions liées à l'excès de vitesse ni les caméras et les radars ne semblent avoir réussi à réduire le nombre d'accidents et à dissuader les conducteurs. Il faut peut-être penser maintenant à une méthode nouvelle, originale, qui éveillera la conscience des chauffards. Car, c'est d'eux qu'il s'agit et ce sont eux qui sont à l'origine des drames de milliers de familles chaque année. Intensifier les actions de sensibilisation au lieu des mesures coercitives afin de consacrer une culture routière est peut-être une solution tout autant que de multiplier les spots publicitaires pour montrer les conséquences des accidents de la route pour les victimes blessées et ce, en comprenant tant les conséquences médicales, fonctionnelles, psychologiques que socio-économiques. Rappeler au conducteur qu'il peut rester cloué à vie sur une chaise ou que sa distraction fera qu'un enfant ne connaîtra jamais son père, ce sont là des images qui frappent l'esprit et qui pourront peut-être faire réfléchir par deux fois chacun de nous, au moment de placer la clé du véhicule dans le contact.

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