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Leur rencontre avec le gouvernement aura lieu les 17 et 18 février

Les walis sur le «gril»

Alors que les rencontres précédentes du même genre étaient des plus expéditives, cette fois-ci elle se déroulera sur deux longs jours. Est-ce une preuve du sérieux de cette rencontre?

Chose promise, chose due. La rencontre gouvernement -walis aura lieu lundi et mardi prochains. C’est ce qu’a annoncé, hier, le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. «Ce rendez-vous est prévu les 17 et 18 février au Palais des Nations», a-t-il souligné. Celui qui est également ministre de la Communication vient donc d’officialiser les dates de cette réunion promise, jeudi dernier, par le président de la République.
Lors du Conseil des ministres consacré à la présentation du plan d’action du gouvernement, Abdelmadjid Tebboune avait fait savoir que son Exécutif allait se réunir avec les walis à la mi-février, sans donner de dates exactes. Le chef de l’État insiste fortement sur cette «confrontation» afin d’appliquer l’une des promesses phares de son programme, à savoir une équité dans le développement des régions du pays.
Les walis seront donc mis à rude épreuve, surtout que Tebboune ne semble aucunement satisfait de leur travail. D’ailleurs, lors du fameux CM consacré au plan d’action du gouvernement, il ne s’est pas privé de leur envoyer un message d’avertissement. Il les a instruits de réaliser un recensement global des zones d’ombre où vivent des citoyens défavorisés, tout en leur demandant de prendre des mesures d’urgence pour répondre au plus vite aux besoins de leurs administrés. À l’image du raccordement des zones dépourvues d’électricité au lieu le plus proche où elle est disponible. «À défaut, les kits d’énergie solaire peuvent être utilisés», avait souligné Tebboune en soutenant que le rôle de ces commis de l’État était de trouver des solutions aux problèmes qui touchent les citoyens.
En fait, Tebboune ne veut plus d’exécutants, mais de vrais managers à même de se débrouiller pour répondre aux besoins des populations, mais également capables de décliner des stratégies en objectifs opérationnels.
Ils devront aussi maîtriser les mécanismes économiques afin de dynamiser les régions qu’ils gèrent. Leur rôle sera de créer une synergie économique en mettant en place les conditions favorables pour attirer les investisseurs. En bons managers, ils auront aussi à charge de démarcher ces investisseurs en faisant la promotion de leurs wilayas respectives.
Dans la nouvelle République, les walis seront des «présidents» de leurs régions avec une large marge de manœuvre et un pouvoir décisionnel qui suivent la feuille de route du gouvernement. Bref, ils devront faire tout le contraire de ce qu’ils font si …mal maintenant ! Particulièrement du fait qu’ils sont dans l’obligation de retrouver la confiance des Algériens. Leur image a été terriblement ternie ces dernières années, notamment à cause des affaires de corruption impliquant plusieurs anciens de leurs collègues qui croupissent en prison. Un défi qui ne pourra être relevé que par le travail et la redynamisation de leurs wilayas respectives.
Ce conclave avec le gouvernement s’annonce donc des plus importants. Abdelaziz Djerad et ses soldats vont certes leur donner la marche à suivre pour appliquer les orientations de la politique que compte mener le président Tebboune, mais ils vont aussi leur remonter les bretelles. Ils passeront sur le «gril» afin d’éviter les erreurs et errements du passé. Dans la conjoncture économique et sociale actuelle, ils n’auront pas le droit à l’erreur.
De vrais débats et des propositions concrètes sont attendus. Cette rencontre gouvernement – walis devrait donc être en totale opposition avec les précédentes, où le chef de l’Exécutif lisait un discours sous les applaudissements des walis avant d’aller déguster un bon déjeuner.

De Quoi j'me Mêle

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