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José Manuel Albares appelle à rétablir les relations avec l'algérie

Madrid persiste et...supplie

Le chef de la diplomatie espagnole réitère que l'Espagne aspire à avoir de bonnes relations avec l'Algérie, sans pour autant faire allusion aux raisons de la rupture entre les deux pays.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, fait un véritable appel du pied en direction d'Alger. Lors de la conférence de presse animée, jeudi aux Reales Alcázares de Séville avec son homologue portugais, João Gomes Cravinho, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a indiqué que son pays aspirait à avoir «les meilleures relations avec l'Algérie, et qu'elles soient mutuellement bénéfiques». Des déclarations «édulcorées» loin d'être nouvelles. En effet, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Roblès, a affirmé, lors d'une visite à la base aérienne d'Albacete, que «l'Espagne aura toujours de magnifiques relations avec le Maroc ainsi qu'avec l'Algérie». Mieux, José Manuel Albares a ajouté que «les sentiments d'amitié que le peuple algérien ressent avec le peuple espagnol doivent prévaloir et perdurer». Une manière de reprendre à son compte une déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune qui affirmait que l'Algérie fait la «distinction entre le gouvernement espagnol et l'État espagnol avec lequel nous avons des liens très forts». Cependant, comme à l'accoutumée, le chef de la diplomatie espagnole a passé en silence la raison de la détérioration des relations entre Alger et Madrid. Pour rappel, le 18 mars dernier, le ministre espagnol avait jeté un pavé dans la mare en soutenant la proposition marocaine d'autonomie pour le Sahara occidental. Mettant de l'eau dans son vin, José Manuel Albares a soutenu que son pays veut «avoir avec l'Algérie les mêmes relations que celles que nous entretenons avec tous nos voisins, à savoir le respect mutuel et la non-ingérence». Et de préciser que ces relations ne doivent pas être au détriment du Maroc. «Nous ne voulons pas que la relation très solide que nous sommes en train de construire avec le Maroc, qui est si bénéfique pour l'Espagne, et surtout pour l'Andalousie, soit un obstacle à la relation que nous entretenons avec l'Algérie», a-t-il affirmé dans une tentative de mettre ses deux voisins sur le même pied d'égalité. Une manière de jouer à l'équilibriste mais loin de mener à la voie de la repentance à laquelle ne cesse d'appeler, ces derniers temps le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s'est fait tirer dessus à boulets rouges par les membres de la Chambre haute du Parlement pour son appui au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental, en dépit de son souhait, exprimé publiquement lors d'une rencontre avec le chancelier allemand, Olaf Scholz à Mersebourg, de se rapprocher de l'Algérie. Un écart qu'Alger n'est pas prête à pardonner. Un soutien, que le Parti populaire, Compromis et Mas Madrid, accusent d'être le véritable «coupable» de la crise avec l'Algérie. «Vous avez converti notre premier fournisseur de gaz en un ennemi énergétique», a lancé le président du PP, Alberto Núñez Feijoó en direction de Pedro Sanchez, qui a été sommé, dans une note par l'Union européenne de relancer les négociations énergétiques avec l'Algérie. Tandis que le parti Compromis, de la région de Valence, a estimé que l'Espagne est désormais «plus vulnérable énergétiquement», en raison de son alignement sur les positions du Maroc. Et depuis, le froid règne entre Alger et Madrid. Aussi, un quelconque réchauffement entre les deux pays est subordonné au renoncement de l'Espagne à sa reconnaissance de la prétendue marocanité du Sahara occidental et qu'elle assume son statut de puissance administrante des territoires non autonomes, en vertu des résolutions de l'ONU.

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