{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Procès en appel de Saïd Bouteflika, Toufik, Tartag et Louisa Hanoune

Mystère autour d’un «complot»

Les auditions se sont déroulées à huis clos, loin des caméras des télévisions, avec l’absence pour la deuxième fois de Tartag...

Le «complot» dont sont accusés Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller du président déchu, ainsi que deux anciens patrons du renseignement, les généraux, Athmane Tartag et Mohamed Mediène et la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, garde tout son mystère. Réexaminé hier, en appel, la première journée de ce procès donne cette impression du «déjà-vu». Une réplique de la journée qui s’est déroulée en septembre dernier : une audience à huis clos à laquelle, encore une fois, Athmane Tartag a choisi de ne pas se présenter. Le général Mediène, auditionné dans la matinée, a, lui aussi, fait du replay, en parlant de son parcours au service du pays et de la lutte qu’il a menée contre la corruption. Les mêmes témoins ont défilé à la barre et les mêmes preuves ont été présentées. Certes, la composition du tribunal est nouvelle et devra se faire sa propre opinion sur les faits qui sont reprochés aux quatre mis en cause, mais le fait est qu’il n’y a aucune révélation qui est faite dans un procès qui, il faut le dire, défraye la chronique. Les personnes qui sont jugées sont celles qui faisaient la pluie et le beau temps en Algérie. Leur condamnation, en première instance, à une peine de 15 ans de réclusion a laissé entrevoir une possibilité d’un grand déballage. Mais rien de cela ne s’est produit en ce premier jour du procès qui se poursuivra, aujourd’hui, avec les plaidoiries.
Hier, à Blida, les représentants des médias ont été interdits d’accès et tenus loin à l’écart du tribunal militaire, bouclé par un imposant dispositif policier. C’est à la sortie que quelques avocats ont apporté quelques détails sur le déroulement du procès. L’absence de Tartag a été confirmée par Me Boudjemaâ Ghechir qui a ajouté que «seul le général Mediène a été entendu durant la matinée».
De son côté, Maître Khaled Bourayou, a indiqué que «le procès s’est déroulé normalement en présence de tous les inculpés sauf Tartag», déclarant « ce que nous attendons c’est l’application stricte de la loi». Il a précisé que lors de son audition, Mohamed Mediène a rappelé tout son parcours au service du pays, et affirmé être le premier à avoir mené une campagne anti-corruption, en Algérie. Me Bourayou a ajouté que «Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune seront entendus, l’après-midi». Appelé à la barre comme expert, l’ancien président du Conseil constitutionnel a été consulté, selon les avocats et aurait estimé que «cette affaire ne peut être qualifiée de complot ou d’atteinte contre le régime». Il a affirmé, à ce propos, que «le recours au Conseil constitutionnel réfute le caractère pénal de la rencontre qui a eu lieu entre les accusés».
Notons par ailleurs, qu’un rassemblement de solidarité a été organisé, hier, à Blida en faveur de Louisa Hanoune. En plus des cadres et militants du PT, des dirigeants du Parti des travailleurs, des responsables des partis MDS, PST, FFS, RCD, ont participé à cette action pour exiger la libération inconditionnelle de la secrétaire générale du PT. A rappeler enfin que les quatre mis en cause sont poursuivis pour «des faits commis dans une enceinte militaire, qualifiés par la loi de crimes, de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité militaire et de complot contre l’autorité de l’Etat, faits prévus et réprimés respectivement par l’article 284 du Code de la justice militaire et les articles 77 et 78 du Code pénal». Il leur est reproché le fait de s’être réunis en mars 2019 pour mettre au point un plan
de «déstabilisation» du Haut Commandement de l’armée qui exigeait la démission du président Bouteflika pour sortir de la crise née du soulèvement du 22 février dernier. Selon l’arrêt de renvoi, Saïd Bouteflika comptait s’appuyer sur les ex-patrons du renseignement pour limoger le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours