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Chems Eddine Chitour

«Ne ratons pas la révolution électrique»

L’Algérie consomme environ 60 millions de tonnes de pétrole brut par an et 800 millions de m3 de gaz naturel par semaine.

L'Algérie fait face aujourd'hui à un contexte énergétique sans précédent. Bouleversements technologiques et économiques se conjuguent avec des impératifs environnementaux et une gestion rationnelle. La forme de l'énergie décarbonée qui, déjà éclaire, refroidit, digitalise et fait rouler les voitures, fournira, demain, de l'hydrogène à partir de l'eau, n'est autre que l'électricité dès lors qu'elle provient de sources renouvelables ou nucléaires d'autant que «le pétrole et le gaz vont disparaître», affirme, dans ce sens, Chems Eddine Chitour, ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse, à Alger, à l'occasion du lancement des prototypes de bus Etusa de transport convertis du diesel à une locomotion hybride diesel-GPLc, le ministre a précisé qu'«on ne peut pas continuer avec les voitures thermiques, il y a un train à prendre celui de la révolution électrique». Dans ce cadre, «conformément aux différentes études et projections pour les dix prochaines années, il apparaît que la mobilité individuelle sera dominée par l'électrique. Il est par conséquent fortement recommandé d'éviter les investissements massifs dans l'industrie automobile thermique», recommandait le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) dans son rapport annuel, d'autant plus que la mobilité électrique représente l'une des voies qui
s'offrent à l'Algérie, afin de réorganiser, de manière rationnelle le monde du transport et l'adapter aux exigences d'une efficacité énergétique devenue «incontournable». Une mise en garde déjà exprimée par le ministre, qui soulignait qu'«à l'horizon 2030, il ne sera plus possible d'utiliser les carburants traditionnels polluants». Une manière d'encourager l'utilisation de l'énergie électrique dans le cadre de la politique de la «neutralité carbone», notamment dans le secteur des transports. Pour le professeur Chems Eddine Chitour, «la locomotion électrique» fait partie intégrante de «la révolution électrique» qui s'annonce. Une «révolution que l'Algérie ne doit absolument pas rater», a-t-il averti. Pour étayer ses propos, le ministre a révélé que «l'Algérie consomme 1 500 kw par habitant et par an, sachant qu'en 2030 on sera 55 millions d'Algériens». Du fait que la production d'électricité en Algérie provient à 99% du gaz naturel, l'Algérie s'est lancée dans la promotion de l'électricité produite par cycles combinés. Disposant déjà de cinq centrales produisant de l'électricité grâce à ce cycle combiné, l'Algérie devrait équiper six centrales d'une capacité de 8 000 mégawatts de cette nouvelle technique d'ici 2022. Une stratégie à même de réduire la dépendance aux énergies fossiles. «L'Algérie consomme environ 60 millions de tonnes de pétrole brut par an», a rappelé, hier, Chems Eddine Chitour. Le ministre a indiqué que l'Algérie consomme environ 800 millions m3 de gaz naturel par semaine, expliquant qu'à ce rythme et en termes de production d'électricité, on consomme environ 40 milliards m3 par an, sachant qu'un milliard de m3 de gaz équivaut à 300 millions de dollars.Évoquant la conversion des bus Etusa en moteurs bi-carburant, Chems Eddine Chitour a indiqué que les 55000 kits
diesel-GPLc représentent 200000 tonnes de gasoil, soit 160 millions de dollars.

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