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Affaire de la raffinerie Augusta

Ould Kaddour devant le juge

Sonatrach assurait que la raffinerie allait traiter le brut algérien et ainsi combler le déficit national en produits raffinés. Mais, en réalité, Augusta était conçue pour des bruts de densités autres que celui produit par l'Algérie.

L'ancien président-directeur général (P-DG) de Sonatrach, Abdelmoumen Ould kaddour, a comparu, jeudi, devant le juge d'instruction à la 4ème chambre du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M'hamed. Ce dernier devait répondre aux charges retenues contre lui concernant l'affaire de la raffinerie Augusta. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d'encre avant que l'ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerad, n'annonce, en février dernier, à Hassi R'Mel, l'ouverture d'une enquête par le pôle pénal économique et financier sur l'affaire de la raffinerie et l'émission d'un mandat d'arrêt international contre le principal accusé qui n'est autre que Abdelmoumen Ould Kaddour. En cavale depuis son limogeage en 2019, Ould Kaddour a finalement été arrêté le 20 mars dernier à Dubai et extradé, en août dernier, vers l'Algérie. Il doit, aujourd'hui, s'expliquer avec des dizaines d'autres responsables de Sonatrach, sur les millions de dollars que le pays a perdus avec l'acquisition en 2018 d'une raffinerie, vieille de 70 ans. Les auditions ont commencé depuis plus de 6 mois dès que l'IGF avait remis son rapport définitif sur cette acquisition effectuée auprès de Esso Italiana (filiale du groupe américain ExxonMobil) pour un coût exorbitant de 720 millions de dollars. Ce qui avait soulevé beaucoup d'interrogations auprès des spécialistes. Sonatrach avait précisé à l'époque que «le périmètre de cette transaction inclut la raffinerie Augusta, les trois terminaux pétroliers de Palerme, Naples et Augusta, ainsi que les participations dans des pipelines reliant la raffinerie aux différents terminaux». La compagnie avait mis en avant aussi, le fait que la raffinerie allait traiter le brut algérien, et ainsi combler le déficit national en produits raffinés. Mais, en réalité, la raffinerie Augusta était conçue pour des bruts de densités moyennes et lourdes et non pas pour du brut léger de la catégorie de ceux que produit l'Algérie. Chose que le ministre de l'Energie sortant, Abdelmadjid Attar, avait confirmée, fin août dernier, en annonçant que l'affaire était devant la justice. Il avait assuré, selon les médias électroniques, avoir été induit en erreur: «Quand on m'a informé du projet, on m'a dit que c'était une bonne affaire, ça va réduire nos importations, on va pouvoir traiter le brut algérien. Mais finalement, le dossier est tout autre». En fait, Sonatrach assume de lourdes charges pour l'entretien de cette raffinerie sans avoir aucun retour sur investissement. Toutes ces pertes ne sont malheureusement pas le produit d'une erreur de gestion, mais l'affaire de l'acquisition s'apparente à des faits de corruption, selon l'enquête menée par la justice qui a mis en avant le fait que Ould Kaddour ait été recruté par la multinationale ExxonMobil, la propriétaire de la raffinerie Augusta. À rappeler enfin que l'ancien P-DG de Sonatrach avait purgé une peine de 20 mois de prison dans une affaire d'espionnage, lorsqu'il était à la tête de la société BRC. Juste après sa libération, il s'est vu propulsé à la tête de la compagnie nationale des hydrocarbures au début 2017, poste qu'il occupera jusqu'à son limogeage en avril 2019 dans un contexte de révolte populaire.

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