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Après trois semaines de campagne électorale inédite

Place au silence électoral

Si les Algériens sont appelés aux urnes le 12 juin pour donner leurs «voix» afin d'élire les nouveaux députés à l'APN, les candidats, eux, sont appelés à «se taire»!

C'est la dernière ligne droite vers l'APN. Deux jours nous séparent, en effet, du tant attendu scrutin du 12 juin. Le suspense est à son comble, car, la balle est dans le camp des électeurs. L'acte de voter sacralise la voix du citoyen et fait de lui l'unique source de la légitimité politique, et ce, en application du principe constitutionnel disposant que « le peuple est la source de tout pouvoir». Après la pression qu'ils ont subie pour convaincre les Algériens, les candidats sont confrontés à un autre défi. La pression de la participation qui demeure l'enjeu capital de cette élection qui se veut décisive et qui consacre la rupture avec le passé. Si les Algériens sont appelés aux urnes le 12 juin pour donner «leurs voix» afin d'élire les nouveaux députés à l'APN, les candidats eux sont appelés à «se taire!». Les plus de 22 000 candidats à la course menant vers les 407 sièges à l'APN, ont été priés de terminer leur compagne électorale. L'ordonnance numéro 21-01 du 26 Rajab 1442 correspondant au 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral prévoit, en effet, un silence électoral devant être observé dès, hier, à minuit, par tous les animateurs de la campagne pour les législatives anticipées du 12 juin. L'article 81 précise que «sont interdites la publication et la diffusion de sondages portant sur les intentions de vote des électeurs, 72 heures avant la date du scrutin sur le territoire national, et 5 jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l'étranger».
Le rendez-vous suscite autant d'espoir que d'interrogations. À quoi ressemblera la future chambre basse du Parlement? Sommes-nous à l'aube d'une nouvelle ère démocratique? Le rendez-vous sera-t-il un terreau fertile pour l'émergence d'une Algérie nouvelle? Ce sont quelques questions qui ne pourront trouver réponses qu'à l'issue du rendez-vous électoral.
C'est le virage important à prendre pour connaître la direction que va suivre le pays.
Selon la loi sur le régime électoral, «le scrutin se déroule en un seul jour. Il est ouvert à 8 heures et clos le même jour à suivre 19 heures» (art132). Toutefois, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) peut, sur demande du coordinateur de la délégation de wilaya de l'Autorité indépendante, décider d'avancer de 72 heures, au maximum, la date d'ouverture du scrutin dans les communes où les opérations de vote ne peuvent se dérouler le jour même du scrutin pour des raisons matérielles liées à l'éloignement des bureaux de vote et à l'éparpillement des populations. Des caravanes regroupant 14 bureaux de vote itinérants ont, en effet, pris le départ, hier des wilayas d'Illizi et de Djanet pour aller à la rencontre des électeurs établis dans les zones éparses et enclavées et leur permettre d'accomplir leur devoir électoral, avancé réglementairement de 72 heures, dans le cadre des législatives de samedi prochain. Une troisième caravane de deux bureaux de vote itinérants s'est également ébranlée de Tazrouk (300 km à l'est deTamanrasset), à la rencontre des 2.871 électeurs des zones éparses et enclavées de cette commune, en vue des législatives.
La première caravane du genre avait, pour rappel, pris le départ la veille de Tindouf vers la région de Chenachène, pour permettre aux populations de cette zone éparse d'accomplir leur devoir électoral, dans le cadre des législatives de samedi prochain.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que le président de l'Autorité indépendante, en collaboration avec les représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger, ainsi que les délégations concernées, peut, par décision, avancer de 120 heures la date d'ouverture du scrutin. Notons aussi que l'article 209 de la nouvelle loi, portant régime électoral, prévoit que c'est le président de l'Autorité indépendante qui proclame les résultats provisoires des élections législatives dans un délai maximum de 48 heures, à compter de la date de réception des procès-verbaux des commissions électorales de wilayas et de la commission électorale des résidents à l'étranger par l'Autorité indépendante. Toutefois, ce délai peut être, en cas de besoin, prorogé de vingt-quatre 24 heures par décision du président de l'Autorité indépendante. Tout candidat aux élections législatives ou partis politiques participant, ou toute liste de candidature aux élections a le droit de contester les résultats provisoires en introduisant un recours par simple requête déposée auprès de la Cour constitutionnelle dans les 48 heures qui suivent la proclamation des résultats provisoires. La Cour constitutionnelle informe la liste ou le candidat déclaré élu, dont l'élection est contestée, qu'il peut produire un mémoire écrit auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai de 72 heures, à compter de la date de dépôt du recours. Conformément aux dispositions de l'article 210 de cette loi, la Cour constitutionnelle statue sur le recours dans les 3 jours qui suivent l'expiration du délai. 

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