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Nouvelle loi des hydrocarbures

Quelques éclaircissements d’un spécialiste

La polémique sur la nouvelle loi des hydrocarbures est une véritable campagne menée tambour battant par des médias lourds.

Cette campagne a été par la suite soutenue et encouragée par la presse en ligne et les réseaux sociaux. Des slogans avec toutes les couleurs du drame et de la désolation. «Ils ont bradé nos richesses.» «Ils vont vendre le Sahara aux Américains et aux Français.» «Nous allons acheter notre essence et diesel chez Total» etc... Certes, l’opacité et l’absence de débats dont a fait preuve le gouvernement ont facilité l’émergence, ensuite la propagation de telles spéculations, mais hélas, la vérité est ailleurs : l’innoficiel et l’illégitime gouvernement actuel aurait tout simplement expliqué aux citoyens algériens de quoi il s’agit. À travers des recherches que j’ai eu à effectuer sur cette question, je peux me permettre de dire en toute modestie que cette campagne contre la nouvelle loi des hydrocarbures ne tient pas la route.
Premièrement : si l’on se réfère aux slogans des médias qui disent que le gouvernement actuel vient d’offrir les richesses du Sahara en pétrole et en gaz aux compagnies pétrolières américaines et françaises, dans ces conditions on aurait sans aucun doute vu les titres boursiers des compagnies pétrolières comme Exxon Mobil, Chevron et Total partir dans des hausses euphoriques, mais hélas, non seulement les actions cotées en Bourse de ces trois entreprises citées n’ont pas connu de hausse mais au contraire elles ont chuté. En voici quelques cotations. L’action de Exxon : 72,30 dollars le 23 septembre, 67,37 dollars le 9 octobre. L’action de Chevron : 124,88 dollars le 23 septembre, 113,14 dollars le 9 octobre. L’action de Total : 53,90 dollars le 23 septembre, 49.09 dollars le 9 octobre. Ces cotations viennent démentir et tourner au ridicule les slogans des médias algériens. Deuxièmement : dans le domaine du gaz de schiste, les Américains restent toujours les maîtres de la technologie des exploitations des gaz et pétrole de schiste dans le monde. Même la compagnie pétrolier Total n’échappe pas á la domination américaine dans ce domaine. Donc si l’Algérie, qui est classée troisième réserve de ce genre de gaz dans le monde, décide d’explorer et exploiter son gaz de schiste, elle sera obligée de se tourner vers les entreprises américaines comme le font tous les autres pays d’ailleurs. Cependant, il serait à mon avis dans l’intérêt de l’Algérie, de solliciter les compagnies pétrolières américaines spécialistes uniquement dans cette technologie, Chesapeake energy. Ce genre de compagnies offrent un coût moins élevé pour l’exploration des gaz de schiste que leurs concurrents les cinq majors du pétrole. La question sur la rentabilité de l’activité des gaz de schiste en Algérie est la plus importante. Troisièmement : au sujet des actifs d’Anadarko en Algérie. Depuis le mois de novembre 2018, Anadarko a clairement affiché ses intentions de vendre ses actifs africains y compris ceux en Algérie. Au mois d’avril, s´est déclenchée une bataille d’offres entre les deux compagnies pétrolières américaines Chevron et Occidental pour le rachat de tout le groupe Anadarko. Profitant de cette situation et poussée par des motifs politiques, stratégiques et mercantiles, la compagnie pétrolière française Total lance une offre pour le moins alléchante de 8,7 milliards de dollars pour le rachat de tous les actifs de Anadarko en Afrique. Pendant tout ce temps les gouvernements algériens (l’ancien et l’actuel) n’avaient pas bougé le petit doigt pour manifester un accord ou un désaccord sur cette question très sensible et importante. Ce n’est qu’une fois que cette affaire était clôturée avec l’accord final conclu entre Anadarko et Total, que notre ministre de l’Energie lâchera quelques mots où il a affiché son opposition.
Gaz de schiste algérien et gaz de schiste français: Sur la question de l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste en Algérie on entend certains de nos compatriotes se poser cette question : pourquoi le gouvernement français avait refusé l’exploration des gisements de gaz se trouvant sur le territoire français alors que la compagnie pétrolière Total veut exploiter le gaz de schiste en Algérie ? La réponse est que primo : les gisements des gaz de schiste français se trouvent près des agglomérations d’où le risque écologique est extrêmement élevé. Secundo : le lobby du nucléaire en France est très puissant avec des ramifications á Paris et à Bruxelles. Ce lobby voit d’un mauvais oeil, le gaz se substituer à l´uranium et dans ce contexte il faut rappeler que 70% des besoins énergétiques français sont tirés à partir de l’énergie nucléaire. Enfin, la technologie pour l’exploration des gaz et pétrole de schiste est toujours une propriété américaine, chose dont les Français cachent mal leur refus de dépendance. En Algérie, le risque écologique est moins élevé qu’en France, puisque les gisements de gaz de schiste algérien se trouvent dans des lieux désertiques .

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