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Arnaud Montebourg à propos des échanges entre la France et L'Algérie

«Réduits à 7 milliards d'euros»

Alors qu'ils ont atteint 160 milliards d'euros avec l'Allemagne.

L'ancien ministre de l'Economie français (mai 2012 - août 2014), Arnaud Montebourg défend l'idée de «l'accroissement de partenariat avec l'Algérie dans tous les secteurs, avec une concrétisation des projets». Il déplore, dans son entretien accordé au site électronique TSA le fait que «l'Algérie et la France aient perdu beaucoup de temps à se chamailler sur le passé». L'ex-ministre, qui fait partie de la large délégation qui accompagne le président Emmanuel Macron, lors de la visite de travail de trois jours en Algérie estime que la question mémorielle, qui doit être traitée, «ne doit nullement entraver le développement des relations entre les deux pays». Si la France était encore à faire le procès des trois invasions des Allemands qu'elle avait eu à subir dans le passé, elle ne sera pas aujourd'hui «le premier partenaire économique de l'Allemagne, avec qui nous échangeons 160 milliards d'euros». «À comparer avec les échanges entre la France et l'Algérie, réduits à 7 milliards d'euros, nous avons perdu beaucoup de temps à nous chamailler sur le passé», a-t-il soutenu. Concernant «la frilosité» des entreprises françaises à investire en Algérie, il répond qu'«au contraire, les entreprises françaises veulent se développer en Algérie, en citant «Total, Engie, Lesieur, Sanofi, qui ont tous investi en Algérie...». Toutefois, poursuit-il, «il faut sécuriser juridiquement les investissements et soutenir le tissu de PME». Pour ce responsable, «le gouvernement algérien a la responsabilité de faire évoluer son droit comme partout dans le monde et de se mettre aux standards internationaux, ce qu'il a commencé à faire». Il a mis en avant le fait d'avoir lui-même «installé l'usine Renault à Oran». Il a mis également en exergue son «engagement» pour que l'Algérie devienne une nation de fabrication automobile et ce, souligne-t-il, «en relocalisant notamment les productions Renault comme la Symbol de Turquie vers l'Algérie». Dans ce contexte, il a souligné, que «les entrepreneurs, les universitaires, (...) qui vivent en France et qui n'ont pas oublié leurs origines, sont une richesse (...), sur laquelle il faut s'appuyer pour faire fructifier le futur relationnel des deux pays».
Concernant les lobbies qui font tout pour maintenir les tensions entre les deux pays, il a souligné que «de part et d'autre, il y a des extrémistes. Pour l'intervenant, «ces extrémistes sont des alliés des nostalgiques de l'Algérie française en France (...) qui voudraient rouvrir en permanence la querelle...». En outre, il a plaidé pour «l'union des pays du Maghreb pour une action en Afrique, orientée davantage sur le développement que sur les opérations militaires extérieures». «Sur les questions de la sécurité au Sahel, il y a déjà une coopération. J'aimerais que nous puissions nous projeter sur le développement de l'Afrique», a-t-il estimé. «Les querelles entre les pays maghrébins les desservent et affaiblissent la force avec laquelle nous pourrions développer et construire le futur de l'Afrique», a-t-il signifié.
Sur un tout autre volet, lié à la repentance, il a soutenu que «la question des excuses sur la période coloniale me paraît inutile et sans effet». «Tout le monde sait que la colonisation était une erreur historique. Elle a été condamnée par l'Histoire»,a-t-il appuyé, indiquant que «les travaux de la commission bipartite d'historiens, des deux côtés pourraient enfin faire autorité en Algérie et en France». Quant à la question des visas, il a reconnu l'existence «de difficultés sur ce dossier», pour lequel «il faut trouver des solutions de part et d'autre par le dialogue». «Le visa, ce n'est pas un projet de vie, comme l'ont dit de grandes voix. En France, nous avons des problèmes migratoires et d'intégration. Difficultés de trouver un logement, difficultés dans l'éducation, difficultés à trouver un travail», a-t-il fait savoir. S'agissant de «la mobilité choisie», expression du président Macron, cela veut dire, selon lui, que «la France veut choisir les personnes qu'elle veut accueillir».

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