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Détérioration générale du cadre de vie à Annaba

Responsables où êtes-vous?

Depuis les 10 dernières années, Annaba est tombée en décrépitude au point où la situation est devenue insoutenable et ses habitants la qualifient ironiquement de zone d'ombre.

Cela fait des années que les Annabis assistent sans pouvoir rien faire, face à l'indifférence des responsables de cette wilaya, quant à la dégradation de leur ville. De mémoire de ses habitants, jamais, celle que l'on appelait «Bône la coquette» n'a été autant clochardisée. Autrefois wilaya exemplaire, bien gérée et où il faisait bon vivre, aujourd'hui, Annaba n'est que l'ombre d'un comté où cohabitent harmonieusement, une anarchie multidimensionnelle et la criminalité en tous genres, mais surtout, le laxisme à outrance. Situation qu'on ne peut mieux qualifier que de wilaya «ghetto», où les cités dortoirs poussent comme des champignons au nom de l'éradication de l'habitat précaire. Implantées dans les quatre coins de la wilaya, ces cités toutes formules confondues, sont dépourvues, pour la plupart, de moyens minimums pour le quotidien du commun des mortels. Le concept architectural et urbanistique des cités de la wilaya d'Annaba a puisé les formes de construction dans les lignes géométriques. Les constructions précaires, réalisées illicitement en forme horizontale, ont, au bout d'énormes chantiers, été transformées en baraques superposées à la verticale, sous forme d'immeubles à plusieurs étages. Ces appartements, occupés par des milliers de demandeurs de logements, présentent des malfaçons visibles à l'oeil nu. L'exemple vivant, celui de l'immeuble, à la cité Pont-Blanc, dont le rapport d'expertise, réalisé il y a plus de 7 ans, a confirmé la menace de son effondrement. Avec des fondations réalisées loin des normes, le scandale a fait l'objet de questions aux différents ministres qui se sont succédé à la tête du département de l'habitat. Mais aucune suite n'a été donnée, encore moins les résultats de la commission d'enquête dépêchée. C'est pour dire que la précarité n'a pas changé d'un iota, puisque les relogés dans les nouvelles unités, ne cessent de dénoncer les malfaçons dans la réalisation. De même pour les travaux de réhabilitation de certains équipements publics. Ces derniers ne dérogent pas à la règle, comme pour les établissements scolaires, du primaire notamment, l'école Ben Amiour entre autres où, jusqu'à la mise sous presse, les classes du second étage sont dépourvues de plafond... Au-delà de ces situations, c'est la dégradation de l'ensemble du cadre de vie dans toutes les communes de la wilaya, le chef-lieu d'Annaba notamment, qui est préoccupante, de l'absence de l'éclairage public dans la quasi-totalité des quartiers et cités de la wilaya jusqu'aux décharges publiques en passant par du cheptel élevé en milieu urbain et les chiens errants qui font partie du décor avec le commerce informel. Un constat désolant couronné par une insécurité alarmante, dans une indifférence inexpliquée. En conclusion, la cité antique d'Hippone développe un cadre de vie inapproprié à sa réputation de ville méditerranéenne touristique. Ce créneau boiteux de l'économie, en raison de la prolifération des égouts à ciel ouvert, avec le lot de moustiques et tous les rongeurs qui rôdent autour des ordures ménagères envahissant toute la wilaya, pour ne citer que ces désagréments qui ont fait d'Annaba, la wilaya la plus sale du pays, n'est pas près d'intéresser les visiteurs. Un gâchis retenu, bien entendu, à l'actif d'une responsabilité partagée entre la bêtise humaine et l'insolence de responsables qui n'ont de vocation que de la figuration lors des sorties officielles. À l'état où en sont les choses à Annaba, la situation nécessite plus que jamais, une nouvelle stratégie pour la gestion de la ville, pour redorer un blason d'or, terni tant par l'incivisme citoyen que par la fuite en avant des responsables. Ces derniers ne cessent d'accumuler les erreurs de gestion et de comportement, en toute impunité.

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