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Confinement et prise de conscience collective

Rouiba : un exemple de discipline !

Les rares récalcitrants se font remonter les bretelles par les services de sécurité qui sont en train d’accomplir un grand travail de sensibilisation.

Rouiba ville morte depuis plus d’une semaine ! Cette petite municipalité de la banlieue algéroise n’a pas attendu une décision politique pour se mettre en confinement ! En effet, s’il y a des riverains qui ont pris au sérieux la menace du coronavirus, ce sont bien les Rouibéens. Dès le début de cette crise, ils ont commencé à s’organiser afin d’éviter que cet ennemi invisible ne fasse son entrée dans leur chère ville. Ainsi, on a pu assister à plusieurs initiatives citoyennes. Les habitants se sont mobilisés pour désinfecter les rues, et tout autre endroit public. Des jeunes ont également sillonné les quartiers pour sensibiliser les citoyens. «Nous avons fait le tour de la ville à la rencontre des gens pour les alerter sur les dangers du Covid-19», révéle, Mehdi Amriou, un jeune pharmacien. «Il y a près d’un mois que l’on a commencé à expliquer aux citoyens l’importance de l’hygiène des mains et des gestes barrières qui sont jusque-là les seuls moyens de prévenir contre ce virus», a-t-il indiqué. Mehdi et ses amis ont également imprimé des «flayer», où étaient écrits noir sur blanc ces conseils, qu’ils ont distribués dans les foyers. Ce groupe de jeunes n’est pas le seul à montrer l’exemple.
«Tous concernés»
Les commerçants et pharmaciens se sont mobilisés dès les premiers jours en adoptant leurs propres mesures. A l’image de la pharmacie Aït Oufella qui a eu une très belle initiative, en mettant des marques de limitation au sol, permettant d’avoir une distance d’un mètre entre chaque client. Cela est aussi valable pour l’extérieur de la pharmacie. Un cordon de sécurité entre les pharmaciens et les clients a aussi été mis en place. Des panneaux d’information sur les gestes à suivre, face au coronavirus jonchent aussi les quatre coins de cette pharmacie. «On veut par-là éviter au maximum les contacts inutiles entre les citoyens», fait savoir, Mme Aït Oufella, la pharmacienne qui n’est pas avare de conseils envers ses clients. Cette initiative a inspiré plusieurs autres commerces qui ont fait de même. Certains ont même sorti leurs caisses à l’extérieur comme ce marchand de fruits et légumes de la cité des Orangers. Djamel, le propriétaire de la superette Dallas a, lui, décidé de limiter le flux de clients. «Pas plus de trois en même temps, les autres attendent devant la porte, que cela se libère», souligne l’un de ses employés qui a été dépêché à l’entrée pour faire respecter cette règle. Néanmoins, les commerçants de cette ville adaptent leurs gestes au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Avant même que les autorités ne décident de la fermeture des cafés, restaurants et autres pizzerias, à Rouiba ils avaient presque tous fermé. Les rares qui sont restés ouverts étaient regardés comme des «parias» par la population locale. Cette dernière n’a pas hésité à leur faire la remarque avant que tout le monde rentre dans le rang. Ça s’était déjà il y a une semaine…
On s’organise…
Ces derniers jours, les commerces qui ont encore le droit d’ouvrir ont pris de travailler main dans la main l’initiative afin de lutter contre l’épidémie. Ils ont décidé de s’entendre pour que chacun d’eux ouvre deux à trois heures par jour. «Chacun de nous a ses horaires», indique, Abdou gérant d’un bureau de tabac. «Cette répartition est affichée à l’entrée de chaque magasin», précise-t-il. «Nous voulons éviter au maximum les risques, tout en assurant un service continu aux consommateurs. On ouvre donc chacun son tour», explique-t-il en assurant que les clients avaient salué cette initiative. Il faut dire que les «Rouibéens» n’ont pas pris à la légère cette menace puisque la majorité des habitants est en confinement total depuis plus d’une semaine. Ceux qui sont obligés de se rendre à leurs lieux de travail, ils y vont directement le matin et retournent de même le soir à leur domicile. Ils se permettent un petit «détour» que pour faire des courses chez des commerçants qui ont pris toutes leurs précautions. Les rassemblements de plus de deux personnes sont proscrits depuis belle lurette. Les rares récalcitrants se font remonter les bretelles par les citoyens, quand ce ne sont pas les services de sécurité. Car policiers, gendarmes et pompiers font, depuis samedi dernier, le tour de la ville pour sensibiliser les citoyens sur l’importance de rester chez soi. Ils «traquent» aussi les groupes qui continuent d’ignorer ces recommandations. Pendant que d’autres collègues à eux prêtent main forte aux services d’hygiène pour désinfecter les artères vides de la ville. Rouiba est donc un exemple de discipline ! 

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