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Face au juge au tribunal de Sidi M’hamed

Saïd Bouteflika refuse de se «livrer»

Il a été questionné sur ses rapports avec Ali Haddad, le financement de la chaîne TV « Istimraria » et le comité de soutien du 5ème mandat.

Saïd Bouteflika a comparu, hier, devant la 3e chambre pénale près le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. L'ex-frère et conseiller du président déchu a été entendu par le juge d'instruction dans l'affaire liée à la campagne du 5e mandat. Selon son avocat, Me Bourayou, le prévenu a été questionné sur ses rapports avec Ali Haddad, le financement de la chaîne TV «Istimraria» et le comité de soutien du 5ème mandat. Au juge, Saïd Bouteflika a affirmé n'avoir aucun lien dans ce dossier. Il a formellement nié avoir assisté ou pris une quelconque décision concernant cette précampagne électorale dont l'ex directeur était Abdelmalek Sellal. Il a dit aussi qu'il n'avait reçu aucune directive du président de la République. Saïd Bouteflika a rappelé au juge qu'il n'avait aucun rôle dans le comité de soutien de l'ex-président-candidat et rejeté toute implication dans la création de la chaine TV dénommée «Al Istimraria».
Pour rappel, Saïd Bouteflika avait été condamnés à 15 ans de prison pour «complot contre l'armée et l'État» avant d'être acquitté en appel par le tribunal militaire de Blida, le 2 janvier dernier. Mais en date du
29 décembre, il avait été mis sous mandat de dépôt par le tribunal civil dans l'affaire concernant le lancement de la chaîne de télévision censée faire la promotion du 5ème mandat présidentiel de son frère aîné en 2019. Rattrapé par les scandales, le nom de Saïd Bouteflika a été mêlé également à d'autres dossiers dont celui des frères Kouninef, propriétaires du groupe KouGC et l'affaire de l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh. Les Kouninef avaient obtenu des marchés à la pelle et dans tous les secteurs, sous le règne de Bouteflika. Il est également poursuivi dans une affaire avec Tayeb Louh, liée à l'instrumentalisation de la justice, à travers des pressions exercées sur les magistrats, dans le but de garder sous le coude des dossiers et, d'influer sur le cours des affaires en cours d'instruction ou sur les décisions de justice. Sur ordre du frère cadet de l'ex-président, le ministre se serait immiscé dans le fonctionnement de la justice au profit d'hommes d'affaires, à l'image des frères Kouninef, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout...
L'ancien ministre est ainsi accusé d'être intervenu pour faire annuler les mandats d'arrêt internationaux émis en août 2013 contre l'ancien ministre de l'Énergie, Chakib Khelil, ainsi que des membres de la famille Khelil dans l'affaire Sonatrach. Quand il a été interrogé à la prison militaire de Blida où il a été incarcéré, sur le cas de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil, Saïd Bouteflika avait révélé que
«l'ordre d'annuler le mandat d'arrêt contre Khelil a été donné, par le président à Tayeb Louh».

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