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Les anciens députés toucheront une indemnité de départ de 250 millions

Scandaleux!

Ces députés devraient rendre des comptes pour avoir adopté des lois ayant entraîné deux gouvernements de la République à croupir dans les geôles.

On n'est jamais si bien servi que par soi-même. Les contribuables verseront plus de 65 milliards de dinars, en indemnités de départ, aux députés. Une somme que se partageront les députés de l'Assemblée populaire nationale (l'APN) dissoute en guise de prime de fin de mandat. Le président de l'APN, Brahim Boughali, a signé la décision d'octroi de ladite prime.
De ce fait, les députés percevront une prime de 250 millions de centimes chacun. Un montant calculé sur la base de 2 mois de salaire de chaque année de mandat, en tant que représentant du peuple. Le document stipule que les députés de la huitième législature bénéficieront d'un montant de plus de 65 milliards de dinars, l‘équivalent de 3 ans, 9 mois et 8 jours de travail, soit la moitié du montant réservé aux salaires. Ainsi, les députés sortants toucheront leur prime de fin de mandat dans sa totalité, en dépit du fait que leur mandature n'a pas été menée à terme (3 ans et 9 mois), suite à la décision annoncée le 18 février dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de dissoudre le Parlement, avant la fin du mandat législatif qui devait s'achever en 2022. La décision du président de l'APN fait suite à la menace brandie par les actuels membres de la commission des finances et du budget de l'APN concernant l'absence dans le projet de loi de finances 2022 de la prime de fin de mandat des députés de l'assemblée dissoute. Les membres de ladite commission ont estimé qu'«il s'agit d'un droit légitime des députés et c'est inadmissible de les priver de cela». Une sorte de compensation. Une solidarité parlementaire. Pour ce faire, le même document souligne qu'un montant de près de 119 milliards de dinars a été prélevé sur le budget de l'institution parlementaire, pour l'année 2021. Néanmoins, le document omet de préciser que la nouvelle législature a entamé son travail en 2021. Une indemnité de licenciement? La législation en vigueur stipule que le salarié ayant fait l'objet d'un licenciement, dans le cadre d'une compression d'effectifs et qui bénéficie d'une admission au régime d'assurance-chômage ouvre droit à une indemnité égale à 3 mois de salaire à la charge de l'employeur. Elle est versée au moment du licenciement. Vont-ils chômer? Sur ce point, le choix est multiple. Tout membre du Parlement a la possibilité de «réintégrer son précédent poste d'emploi», de «renoncer à la réintégration» ou de «partir en retraite s'il remplit les conditions exigées». Alors à quoi rime cette indemnité quand on sait qu'ils percevront une retraite à vie, notamment pour ceux ayant accompli deux mandats, alors que l'Etat tente de faire des économies dans la gestion de son budget de fonctionnement. À moins que les députés, élus pour servir les intérêts et sauvegarder les acquis du peuple, essaient de s'assurer pour les années à venir un train de vie doré. A l'instar de ces élus «d'à peine 40 ans qui touchent une confortable retraite anticipée à vie, au moment où d'autres couches sociales versent sang et sueur pour une modique retraite» dénonçait, à ce propos, le sénateur Abdelouahab Benzaïm. Or, les partisans de l'indemnité soutiennent que «si les membres n'étaient point payés, plusieurs personnes de lumières et de connaissance, mais de peu de fortune, se trouveraient privées de pouvoir siéger au Parlement», tandis que les opposants affirment que «si l'honneur de représenter devenait un objet lucratif, une multitude de fainéants et de vagabonds chercheraient à se concilier l'esprit public et attirés par du gain, viendraient occuper dans cette chambre des places naturellement destinées à l'honnête citoyen». C'est clair qu'au regard du travail effectué par les députés, cela est très cher payé et que la députation restera une sinécure, qui attirera toujours les candidatures.

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