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Les personnes âgées et les étudiants exonérés des frais du confinement

Tebboune entend les émigrés

Les prix des billets varient entre 317 euros et 686, selon la destination. Il faut y ajouter 41.000 dinars de frais de confinement. Des tarifs que notre diaspora a du mal à digérer...

Le président de la République a ordonné, lors du Conseil ministériel qui s'est réuni, hier, l'exemption de frais de confinement pour les étudiants algériens et les personnes âgées à faible revenu, de retour en Algérie. Cela revient à dire que les dépenses d'hébergement dans les hôtels liés à la quarantaine sera à la charge exclusive de l'Etat. Cette mesure qui vient répondre à l'inquiétude suscitée par l'annonce des sommes que devront dépenser les Algériens devant se rendre dans leur pays, concerne également les autres voyageurs qui verront les frais d'hébergement réduits de 20%. La décision présidentielle soulagera, à n'en pas douter, les très nombreux citoyens qui s'étaient déplacés dans les agences d'Air Algérie pour acheter les billets d'avion. L'opération a d'ailleurs débuté, hier.
Les premiers vols sont prévus à partir de demain. Pour le moment, les Hautes autorités du pays n'ont autorisé que six vols par semaine, trois à partir de la France, un d'Espagne, un de Tunisie et un autre de Turquie. Chose qui a provoqué la colère des ressortissants algériens établis à l'étranger qui sont impatients de revenir au «bled».
Avant l'annonce présidentielle, le «Pack voyage» proposé par Air Algérie avait été décrié. Les émigrés s'étaient, notamment insurgés contre le confinement obligatoire de cinq jours et les frais qu'il engendre. Depuis, l'annonce, la semaine dernière, de ces restrictions, la diaspora est montée au créneau. Elle a demandé leur suppression pure et simple. Des rassemblements ont même eu lieu le week-end dernier en France, devant les agences de la Compagnie aérienne nationale et les représentations diplomatiques du pays. Les manifestants avaient appelé le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à revoir sa copie. 25 associations des Algériens à l'étranger ont signé une plate-forme commune pour exprimer leur mécontentement. Ils demandaient, entre autres, de revoir à la baisse les prix des billets d'avion ainsi que ceux des frais de confinement à défaut de le supprimer, notamment pour les voyageurs vaccinés. Ils réclamaient également l'augmentation du nombre de dessertes ainsi que les pays autorisés à accueillir des vols en partance et en provenance de l'Algérie. En outre, ils ont demandé aux autorités de consentir à ce que les Algériens puissent acquérir des billets d'avion au niveau des compagnies étrangères, comme c'est le cas pour les étrangers autorisés à rentrer au pays. La réouverture des frontières terrestres et aériennes faisait également partie de leurs revendications.
Le gouvernement a répliqué en consentant quelques efforts sur les prix des billets et ceux du «pack confinement». Les prix des billets varient entre 317 et 686 euros, selon la destination. «Les indications tarifaires à partir de l'étranger sont arrêtées comme suit: au départ de Tunis: 591 dinars tunisiens l'aller-retour (TTC), au départ d'Istanbul: 686 dollars l'aller-retour (TTC), au départ de Paris: 518 euros l'aller-retour (TTC), au départ de Marseille: 391 euros l'aller-retour (TTC) et au départ de Barcelone: 317 euros l'aller-retour (TTC)», annonce Air Algérie dans un communiqué. Les frais de confinement qui, avant la décision du président Tebboune étaient fixés à 41.000 DA (TTC), «payables selon l'équivalent en monnaie étrangère (applicable uniquement pour les destinations Etranger- Algérie)», seront donc à la charge de l'Etat pour les personnes âgées et pour les étudiants et réduits de 20% pour le reste des voyageurs. Cela en sus de l'exemption accordée aux enfants de moins de 12 ans, à la limite de deux. On est loin des tarifs qui avaient circulé sur les réseaux sociaux et provoqué l'indignation générale. Néanmoins, cela n'avait pas suffi à calmer la colère. «Sur quelle base ont été fixés ces tarifs, particulièrement ceux du confinement?», s'interrogent les Algériens de l'étranger dans le communiqué qu'ils ont envoyé à la présidence de la République. «Nous aussi on est touché par la crise financière en cette période de Covid-19. Comment allons-nous payer des sommes aussi faramineuses?», pestent-ils. Les mesures décidées par le chef de l'Etat auront certainement leur effet sur le moral des émigrés, même si le plafond des revendications est encore haut.
En tout état de cause, l'Etat s'est retrouvé devant un dilemme: satisfaire la communauté algérienne de l'étranger tout en empêchant l'importation de nouveaux cas des variants du coronavirus, qui sont en train de faire des «ravages» à l'étranger. Selon les spécialistes, c'est la mesure draconienne de fermer les frontières, depuis plus d'un an, qui a permis à l'Algérie de stabiliser la situation sanitaire. Peut-elle se permettre de tout remettre en cause? C'est là où les avis divergent...

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