Congé de maternité à cinq mois et réduction de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants
Tebboune poursuit sa révolution
Le président de la République a bousculé les habitudes. Des décisions économiques et sociales très importantes ont été prises, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres.

Le Conseil des ministres « accouche » de grandes décisions ! À l’écoute des Algériens, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu favorablement à de nombreuses doléances. Parmi elles, l’extension du congé de maternité de trois mois et demi à cinq mois. « Toutes les mères bénéficieront désormais de cinq mois de congé de maternité, au lieu de trois mois et demi actuellement », a annoncé le Président. Une décision qui ravira de nombreuses familles, lesquelles réclamaient cette réforme depuis plusieurs décennies. L’annonce faite, il y a quelques semaines, selon laquelle cette extension ne concernerait que les mères d’enfants malades, avait déçu bon nombre de femmes. Mais fidèle à sa méthode, le chef de l’État a pris le pouls de la société et rectifié le tir. Les femmes bénéficieront également d’une meilleure protection contre les violences. Le Président a réaffirmé l’importance de leur sécurité, soulignant leur rôle clé dans la société. Il a ainsi chargé le ministre de la Justice et la ministre de la Solidarité nationale, en coordination avec le Premier ministre, de mettre en place des mécanismes juridiques supplémentaires pour garantir une protection renforcée des femmes. Les enseignants ne sont pas en reste. Le président de la République a ordonné une réduction de trois ans de l’âge de départ à la retraite pour tous les enseignants du secteur de l’Éducation nationale, dans tous les cycles scolaires. « Cette mesure concerne tous les enseignants du secteur de l’Éducation nationale, en reconnaissance de leur rôle fondamental dans la formation des générations futures », a-t-il souligné.
«Terres rares : elles appartiennent aux générations futures»
Le président Tebboune ne pense pas seulement aux générations actuelles, mais aussi à celles à venir. Il veut garantir leur avenir en préservant certaines richesses naturelles. « Il a ordonné d’exclure temporairement certaines terres rares des projets d’investissement, considérant qu’elles appartiennent aux générations futures », a-t-il déclaré. Toutefois, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi régissant les activités minières, tout en intégrant plusieurs directives. Le Président a exigé une étude approfondie pour optimiser les investissements miniers et assurer un développement durable et bénéfique pour les générations futures. Il a également souligné l’importance stratégique du secteur minier pour l’État, nécessitant des moyens modernes pour son développement et son contrôle. « Il a ordonné l’adoption de solutions technologiques et scientifiques pour éliminer toute bureaucratie dans les opérations d’exploration et d’exploitation, notamment dans des domaines comme le marbre », précise le communiqué de la Présidence.
Une autre révolution a été décidée, hier, par le président Tebboune. Il a ordonné au ministre des Transports de mettre en place un système de travail en continu 24h/24 dans les ports de Jijel, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem avant la fin du mois. « Cette décision est d’une importance capitale pour l’économie nationale », a insisté le chef de l’État. Jusqu’ici, les ports algériens fonctionnaient selon des horaires administratifs, soit huit heures par jour. Ce modèle limitait considérablement l’activité portuaire et entraînait des coûts supplémentaires élevés pour les navires en attente. Désormais, le fonctionnement en continu permettra de fluidifier le commerce, de réduire les délais d’attente et, surtout, de diminuer les coûts d’importation et d’exportation. Une réforme essentielle pour un pays qui ambitionne de doubler ses exportations hors hydrocarbures. Le président Tebboune vient ainsi briser un système bureaucratique qui freine l’économie, un fléau qu’il a qualifié d’ennemi public numéro un.
Colère contre les entraves à la numérisation !
Durant cette réunion, le chef de l’État a exprimé sa colère contre les pratiques bureaucratiques qui continuent de gangrener le pays. Il a ordonné l’envoi immédiat d’une commission d’enquête à l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (Arpce) pour examiner les blocages liés à l’octroi de licences d’exploitation pour les équipements numériques dédiés à la numérisation. « La numérisation doit être priorisée dans les secteurs stratégiques liés à l’économie, aux finances et aux biens immobiliers publics et privés, dans le cadre de la souveraineté nationale », a-t-il martelé. Il a également insisté sur la nécessité de statistiques précises et actualisées pour garantir des décisions transparentes et adaptées aux réformes profondes engagées par l’État. Le président Tebboune a également instruit le gouvernement de mettre en œuvre les projets d’investissement déjà approuvés avec rationalité et optimisation des dépenses, tout en respectant les délais d’exécution. Enfin, le Président est revenu sur le fiasco de l’Équipe nationale de handball lors de la dernière Coupe du monde. « Il a ordonné une restructuration complète du handball algérien, en adoptant une approche scientifique moderne et en impliquant des experts, y compris étrangers », annonce la Présidence. Il a assuré que l’État est prêt à financer et accompagner ce processus afin de redonner au handball algérien son éclat d’antan, lui qui faisait autrefois la fierté du pays.