Transparence tous azimuts

C’est dans l’opacité que se développent les germes de la corruption. Seule la transparence mettra fin aux comportements contraires à la décence qui permet aux responsables jusqu’au plus haut niveau de l’Etat de s’accaparer de biens qu’ils ont reçus au titre de leurs fonctions. Un décret présidentiel publié au Journal officiel met fin au mystère qui entoure les cadeaux et présents diplomatiques appropriés et conservés par les uns et les autres. Désormais, les cadeaux et présents protocolaires reçus par les cadres de l’Etat durant l’exercice de leurs fonctions prendront les destinations définies par ledit décret.
Les cadeaux d’une valeur inférieure à 50 000 DA sont exclus et ne sont pas concernés par cette décision. «Les présents offerts au président de la République, au Premier ministre, aux membres du gouvernement ou aux titulaires de hautes fonctions assimilées au niveau des institutions de l’Etat, feront l’objet d’une déclaration qui sera effectuée auprès du ministre chargé des Finances», explique le même texte. Dans ce même sillage, les membres de délégation en mission à l’étranger seront désormais astreints à la déclaration auprès de la direction générale des douanes, de tout présent obtenu directement ou par personne interposée quelle que soit sa valeur. «En vertu dudit décret, une commission composée des représentants de la présidence de la République et des ministères de la Défense nationale, des Finances et de la Culture, est chargée de fixer la destination des présents revenant à la réserve légale de solidarité ou aux musées nationaux», souligne le texte de loi. D’autre part, les présents offerts par l’Algérie, aux membres des délégations étrangères en mission dans notre pays seront constitués seulement d’objets et d’œuvres d’art, de culture, de littérature, d’artisanat, ou de métiers traditionnels de production nationale, ne dépassant pas 50 000 DA la pièce. Cerise sur le gâteau, les cadeaux entre responsables algériens, de quelque nature qu’ils soient, sont désormais strictement interdits. Dorénavant, tous sous la loupe…