Trois Algériens arrêtés en Italie et en Suisse

Accusés d´avoir soutenu les «activités de groupes radicaux» en Algérie, dont «deux attaques terroristes en 2005 aux alentours d´Alger, qui ont causé la mort de 13 militaires et cinq gardes communaux», trois Algériens, membres présumés du Gspc, ont été arrêtés hier en Italie et en Suisse. La police de Milan, dans le nord de l´Italie, qui a traité cette affaire, affirme dans un communiqué rendu public le même jour, que des liens ont pu être établis entre les suspects arrêtés et les actions terroristes en Algérie. La relation entre les deux faits a été trouvée grâce à une coopération étroite entre les services de sécurité algériens et italiens qui ont collaboré sur cette affaire. En effet, le rapport avec l´action terroriste perpétrée l´année passée, suppose que les services algériens étaient également à leurs trousses. Ce coup de filet de la police milanaise qui, au départ, devait concerner plus de cinq personnes, intervient moins d´un an après une vaste opération dans les milieux islamistes conclue par l´arrestation de cinq activistes d´origine algérienne. Outre le fait que ces opérations révèlent une présence bien marquée du Gspc en Italie, elles indiquent, également, que la traque des éléments de cette organisation terroriste, «très officiellement» affiliée à Al Qaîda, remporte de plus en plus de succès en Europe.
Bien que jusque-là, l´organisation de Oussama Ben Laden n´a jamais eu à s´offrir les services d´Algérien, le ralliement du Gspc à Al Qaîda constitue, pour les services secrets occidentaux, un apport nouveau en «combattants» pour la cause islamiste internationale. De fait, les réseaux actuellement dormants de l´organisation terroriste algérienne, peuvent très bien se réveiller pour servir les desseins, non pas de la cause islamiste radicale algérienne, mais celle, plus large encore, de la nébuleuse intégriste mondiale. C´est là un facteur porteur de grand danger pour les Européens qui, depuis les attentats de Paris, en 1995, perpétrés par le GIA, n´ont enregistré aucune action émanant de terroristes algériens sur le sol européen. Cependant, la nouvelle donne que constitue l´annonce de «l´adhésion» du Gspc à Al Qaîda peut très bien entraîner une série de tentatives d´attentats signée Al Qaîda, mais «sous-traitée» par le Gspc. Notons enfin, que les trois Algériens sont accusés «d´association de malfaiteurs dans un but de terrorisme international» par le parquet de Milan, qui conduit l´enquête depuis décembre 2003 et a délivré trois autres mandats d´arrêt pour le même chef d´accusation..