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Boughali à propos des explosions nucléaires en Algérie

«Un crime imprescriptible»

Dans le même sillage, Boughali a insisté sur l’importance de rectifier les termes liés à ces crimes en remplaçant «essais» par «explosions».

Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a annoncé, jeudi à Alger, que l'Assemblée procédera à l'ouverture du dossier de la criminalisation du colonialisme français en Algérie. Dans une déclaration à la presse, en marge de la clôture d'une journée d'étude organisée par l'APN sur le thème des «Explosions nucléaires françaises en Algérie: un crime contre l'humanité et l'environnement», Boughali a déclaré: «En réponse à la revendication populaire en Algérie, le dossier de la criminalisation du colonialisme sera ouvert au sein de l'APN et suivra son cours», affirmant que l'Assemblée «plaidera pour la défense des chouhada et des droits des victimes des explosions nucléaires».
Cette démarche est «une responsabilité qui nous incombe et que nous devons assumer, et nous n'abandonnerons jamais nos engagements envers notre peuple, nos chouhada et toutes les victimes qui souffrent encore aujourd'hui», a soutenu le président de l'APN soulignant que ces explosions sont «un crime imprescriptible notamment avec la persistance de leurs effets sur la santé, en raison des radiations présentes sur les sites où elles ont eu lieu». Dans le même sillage, Boughali a insisté sur «l'importance de rectifier les termes liés à ces crimes (explosions au lieu d'essais)», soulignant qu'il incombe à l'APN «une grande responsabilité du point de vue de la préservation de la dignité des chouhada et des victimes». À cette occasion, le président de l'APN a réaffirmé que son instance parlementaire tend à plaider en faveur de la nécessité de «contraindre la partie française à reconnaître ses crimes, à indemniser les victimes et à nettoyer les sites des explosions». Notons qu'une trentaine d'organisations internationales luttant en faveur de la paix, du désarmement et des droits humains à travers le monde ont appelé la France à assumer sa responsabilité historique et juridique des explosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien, précisant que cela passe «par la reclassification des documents relatifs à ces essais, la dépollution des zones contaminées ainsi que l'indemnisation des victimes». «Nous, les organisations signataires ci-dessous - représentant les communautés affectées, les peuples autochtones, les défenseurs de l'interdiction des armes nucléaires, de la protection de l'environnement, des droits humains et de la promotion de la paix, nous nous réunissons aujourd'hui pour commémorer le 65e anniversaire du premier essai nucléaire français réalisé dans le Sahara algérien le 13 février 1960», ont écrit les organisations signataires dans une déclaration commune rendue publique. «Cet essai nucléaire n'était pas un évènement isolé, mais le début d'une série de 16 autres essais successifs, dont 11 ont été réalisés postérieurement aux accords d'Évian du 19 mars 1962 qui actent l'indépendance de l'Algérie.
Ces 17 essais nucléaires et les 40 expérimentations nucléaires complémentaires avec dispersion de plutonium (essais sous critique Pollen et Augias) ont laissé un héritage tragique de contamination radioactive généralisée et de graves dommages à la santé des populations locales des zones touchées», ont écrit les organisations. Elles ont fait remarquer, à ce sujet, que «des décennies plus tard, les effets perdurent, comme en témoignent la hausse alarmante des taux de cancer et des maladies respiratoires chroniques, ainsi que la dégradation environnementale continue, qui a gravement affecté les ressources naturelles, perturbé les moyens de subsistance et fragilisé le tissu socio-économique des communautés locales».

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