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Enterré, aujourd’hui, au cimetière d’el Alia

Un géant nous quitte

Il s’est éteint samedi dernier, à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, à l’âge de 95 ans.

Un autre géant de notre histoire nous quitte. Omar Boudaoud, ancien chef de la Fédération de France du FLN, repose désormais au Carré des martyrs à El Alia (Alger), où il a été inhumé, hier. Né en 1924 dans le village d'Azroubar, près de Tigzirt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, il s'engage très jeune dans le Mouvement national. Infatigable militant, il a été emprisonné une première fois en mai 1945 et sera libéré après la proclamation de l'amnistie générale, en mars 1946.
Il renoua aussitôt avec l'activité militante et prit part au premier congrès du MTLD en février 1947, où il fut désigné responsable régional de l'Organisation spéciale (l'OS) en Basse-Kabylie. Il sera arrêté, une seconde fois, en 1949 et purgera une peine de deux ans dans les geôles coloniales.
Le nom de Omar Boudaoud est associé à la plupart des grands événements qui ont jalonné la guerre de Libération nationale. C'est au Maroc qu'il participe activement avec son frère Mansour à la collecte d'armes au profit de l'ALN. En février 1957, Larbi Ben M'hidi a été arrêté, torturé puis exécuté sans jugement par l'armée coloniale.
L'étau se ressert sur les dirigeants du FLN à l'intérieur et ils sont obligés de quitter le pays. Krim Belkacem et Benyoucef Benkhedda partent vers Tunis, alors que Abane Ramdane et Saâd Dahleb se rendent au Maroc. Une fois sur place, Abane demande à Mansour Boudaoud, qui était l'adjoint de Boussouf au Malg, de lui donner un nom à envoyer pour prendre la tête de la Fédération de France du FLN, durant la grève des Huit jours: Mohamed Lebjaoui, Salah Louanchi et Ahmed Taleb Ibrahimi ont tous été arrêtés.
Mansour Boudaoud suggère alors à Abane son frère Omar: «Préparez-vous au moment opportun à transporter la guerre sur le sol de l'ennemi», telle a été l'instruction verbale donnée par Abane à Omar Boudaoud, selon le témoignage de Mohamed Ghafir, dit Moh Clichy, un des responsables de la Fédération de France du FLN. Ainsi, directement impliqué dans l'ouverture d'un «Second front» armé, au coeur même de la «Métropole», Si Omar passe à l'acte le 25 août 1958. à cette date, la guerre a été transportée en France où ont été commis des attentats dirigés exclusivement contre des objectifs militaires et économiques. à l'indépendance, il préside la réunion du Cnra qui a eu lieu à Tripoli du 25 mai au 6 juin 1962. Houleuse, la réunion s'est déroulée dans une ambiance surchauffée entre Ben Bella, Benkhedda et Saout El 3rab (Salah Boubnider). Pour calmer les esprits, Omar Boudaoud suspend les travaux en annonçant qu'ils reprendraient le lendemain. Le Cnra ne s'est jamais réuni de nouveau et la réunion est restée ouverte jusqu'à ce jour. à l'indépendance, le défunt a présidé la commission de reconnaissance des moudjahidine qui a été dissoute en 1999, quelques mois après l'arrivée au pouvoir de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika.

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