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Il se déjuge par deux fois de suite sur la liste des concessionnaires automobiles

Un ministre bonimenteur

Dans l’industrie automobile, la démarche de Ferhat Aït Ali a conduit à la destruction de milliers d’emplois sans en créer aucun.

Silence radio, hier, au ministère de l'Industrie. Jusqu'à 16 heures 30 minutes, rien n'a filtré de la fameuse liste des nouveaux concessionnaires de véhicules neufs. Une rumeur a néanmoins circulé. Ils seraient une dizaine à bénéficier du très attendu agrément provisoire. Il semblerait au train où allaient les choses, hier, qu'encore une fois, le ministre n'a pas tenu sa promesse. En effet, ce n'est pas la première fois qu'un rendez-vous est fixé avec l'opinion nationale pour lui communiquer la fameuse liste. Il y a eu d'abord une «fuite» dans la presse, l'annonçant pour le 10 janvier dernier. Le ministre, qui avait animé une conférence la veille, avait refusé d'en dire quoi que ce soit, invitant les journalistes à attendre son annonce pour le lendemain. Au jour J, c'était un dimanche, Ferhat Aït Ali avait affirmé que la publication de ladite liste était une question d'heures. Il n'en fut rien. En date du mer-
credi 13 janvier, le ministère a rendu public un communiqué, donnant rendez-vous aux concessionnaires retenus et aux Algériens pour le dimanche
17 janvier, c'est-à-dire, hier. On imagine que le communiqué a été dûment validé par le ministre de l'Industrie. En d'autres termes, c'est bien lui qui a confirmé la date de l'annonce. Mais on aura constaté que c'est encore un rendez-vous manqué par Ferhat Aït Ali.
Cette incapacité à gérer un simple calendrier, traduit la grande confusion qui règne à la tête d'un ministère censé être la locomotive du redressement économique du pays. Nous sommes, en effet, devant un cas inédit dans les annales de ce département qui a vu passer un certain Belaïd Abdesselam, père de l'industrie nationale. Son actuel locataire ne trouve pas mieux que de mentir aux Algériens sur un aspect tout à fait anodin dans la longue liste de ses attributions de ministre de la République. On est bien obligé de retenir son incapacité à faire fonctionner un cahier des charges qu'il a lui-même confectionné. Pourtant, il n'y a rien de sorcier à vérifier la conformité d'un dossier avec les exigences dudit cahier des charges. Le ministre qui dit avoir tout cloisonné pour éviter toute corruption des fonctionnaires, membres de la commission interministérielle, semble incapable de respecter un calendrier, pourtant, réglementaire. D'un mois de délai pour délivrer l'agrément provisoire, prévu dans le cahier des charges, les soumissionnaires ont dû attendre 4 mois et à partir d'hier, l'attente est partie pour être indéterminée.
Cet échec patent de Ferhat Aït Ali dans le dossier du retour des importations de véhicules neufs retarde le recrutement de milliers d'Algériens, provoque un manque à gagner au Trésor public, à travers les redevances douanières et autres taxes prévues dans le cahier des charges. Il maintient une très forte pression sur le marché local de l'automobile d'occasion, empêche des dizaines de milliers d'Algériens d'acquérir des véhicules neufs, fait planer le doute sur l'environnement des affaires et donne de l'économie nationale une dimension bureaucratique plus que détestable.
C'est là le piètre bilan d'une année d'activité de Ferhat Aït Ali à la tête de l'Industrie nationale. En mettant les pieds dans l'immeuble de la place Addis-Abeba, son rôle était de dynamiser un secteur qui, disait-il, prenait le mauvais chemin. Affirmant refuser le chantage à l'emploi, il a laissé mourir plusieurs entreprises d'assemblage automobile. Il aurait dû travailler le dossier et proposer une issue aux milliers de travailleurs qui avaient perdu leurs emplois. Mais ce n'était visiblement pas l'une de ses priorités. La démarche de Ferhat Aït Ali a conduit à la destruction de milliers d'emplois sans en créer aucun. Il a préféré revoir les cahiers des charges pour, affirmait-il, faire émerger une réelle industrie automobile en Algérie. Une année après sa nomination, le résultat est là: le cahier des charges centré sur la fabrication est totalement ignoré. Celui des importations de véhicules neufs ne parvient pas à sortir des bureaux du ministère de l'Industrie

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