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Une ambition en sursis

Donné favori par les bookmakers de la politique, Abdelaziz Djerad n'est pourtant pas sûr de rester Premier ministre.

Technocrate et haut fonctionnaire, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, 67 ans, est reconnu pour ses compétences, par ses pairs, dans les domaines des relations internationales et de l'administration. ««Nous devons travailler avec toutes les compétences nationales et les cadres du pays, les citoyennes et les citoyens, afin de sortir de cette étape difficile, et faire face à des défis économiques et sociaux» a déclaré Abdelaziz Djerad en succédant à Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères qui avait été nommé Premier ministre par intérim après la démission de Noureddine Bedoui, le 19 décembre, jour de l'intronisation de Abdelmadjid Tebboune en tant que nouveau chef de l'Etat. Un discours s'inscrivant dans la cohérence, dans la constance et, surtout, dans l'ambition. Comme en témoigne sa dernière sortie médiatique en mettant en ligne un document de 200 pages, présentant le plan de relance économique 2020-2024, à un moment d'entracte. Une sortie trouvant sa source dans son ambition d'être à la tête du troisième gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune. Une autre manière de promouvoir sa candidature, convaincu qu'il est l'homme de la situation. D'autant qu'il estime que le contexte actuel lui est favorable, tant aucun nom ne fait l'unanimité au sein des leaders des partis politiques. C'est son droit le plus naturel. Désormais, nul ne peut accuser Abdelaziz Djerad de ne pas faire corps avec son ministère. Peu connu du grand public, il est devenu le bras armé de Abdelmadjid Tebboune. Un choix ciblé. Un exécutant pour relever le double défi de la relance économique du pays et de la gestion de la chose politique malmenée par la crise sociale du mouvement «Hirak» puis celle de la Covid-19. Profil d'exécutant ne signifie nullement absence de relief chez ce diplômé de la faculté des Sciences politiques d'Alger et docteur d'Etat de l'université Paris X-Nanterre. D'ailleurs, n'a-t-il pas utilisé, en août 2020, la rhétorique du complot pour expliquer le manque de liquidités dans les bureaux de poste, les incendies, les difficultés d'approvisionnement en eau potable et les coupures fréquentes d'électricité, évoquant des «actions planifiées» dont le but est de semer la «discorde et l'instabilité». Idem en mai 2021, lors de mouvements sociaux, expliquant qu'«il a été constaté dernièrement que l'activité syndicale a été inondée et exploitée par des mouvements malintentionnés cherchant à semer la fitna, des mouvements qui ont été débusqués et leurs plans dénoncés». Ce qui prouve qu'il a l'art de maîtriser tous les codes. Ceux qui vous ouvrent toutes les portes sans avoir l'air d'y toucher.

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