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Bouira

Une session de l'APW houleuse

Le wali a tenu à répondre, individuellement, à chaque élu.

La session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya a été clôturée, jeudi, dans la sérénité et la bonne humeur. Lors de l'ouverture, un fait anodin est venu la perturber. Alors que le wali intervenait, un élu FFS filmait les propos du wali. Ce dernier l'invite à éteindre son portable, rappelant que seule la presse dûment accréditée avait cette prérogative. L'élu aurait alors proliféré des propose désobligeants amenant le wali à le traiter de minable. À la prononciation de ce mot, les élus du groupe FFS, allié du RND qui assure la présidence de l'APW, et ceux du RCD quittent la salle, exigeant des excuses. Précisant que même lors de la session passée, la première pour l'exercice 2020, le RCD n'avait pas assisté aux travaux. Lors de ses réponses, le wali a précisé que pareille situation avait été déjà vécue avec le même élu qui filmait en «live» les propos du wali lors d'une réunion officielle.
L'incident clos, les élus ont passé en revue plusieurs dossiers concernant le développement de la wilaya. Ainsi, après l'adoption de l'ordre du jour et de la commission de la session, les secteurs de l'éducation, de la jeunesse et des sports, de l'agriculture, de l'enseignement supérieur, de la santé, des forêts... ont présenté des dossiers concernant leurs activités, en cette période difficile de crise sanitaire. Nous reviendrons en détail sur chaque dossier dans nos prochaines éditions. La deuxième journée, elle, a été réservée aux questions des élus.
Nous assisterons alors à des séries de préoccupations soulevées par l'élu de chaque région, mais qui se ressemblent. Les routes, le gaz, l'eau, la scolarité, mais aussi le coût des bavettes, le manque de réanimateurs... sont les principales préoccupations qui taraudent les esprits. Le wali a tenu à répondre, individuellement, à chaque élu. S'agissant des détails, il proposera des réponses écrites pour chaque secteur de la part des directeurs respectifs. L'intervention du chef du groupe FLN, Bakiri Farid Eddine, sera un moment qui marquera les annales de l'APW de Bouira. En fin politicien et excellent narrateur, l'élu du FLN commencera par présenter ses excuses personnelles au directeur de la SDC qu'il avait accusé de retard dans un dossier, précisant qu'il a été induit en erreur par le plaignant. Tout au long de sa plaidoirie pour une Algérie une et indivisible, l'élu récusera les termes d'Algérie nouvelle, ce terme à la mode de la société civile...il argumentera par le fiasco qui a caractérisé le passage du conseiller du président, le jour où tout le monde voulait prendre le train en marche. Sans blesser personne, il attirera l'attention sur le retour en force d'une mouvance qui a tenté par tous les moyens de mettre à genoux le pays et d'anéantir la République. «Les assassins d'hier ne peuvent pas être les victimes d'aujourd'hui» dira le président du groupe FLN. Son intervention remettra beaucoup d'ordre et soufflera aussi un air de détente et d'apaisement sur la salle. Même le wali, dans ses réponses caractérisant toujours ses commentaires par la morale d'une histoire racontée par Farideddine Bakiri. Hier, sur les réseaux sociaux, une formation politique, le RCD, fait état du muselage de la presse, de l'interdiction d'activité pour les journalistes.
Présent à toutes les sessions, nous réfutons ces dires. Jamais, le wali, le président d'APW, un directeur, un responsable n'a osé nous empêcher ou nous interdire l'accès à une information.
Quelques élus n'hésitent pas à ramener avec eux des photographes pour filmer juste leurs interventions avant de repartir avec eux. Sans être des donneurs de leçons, mais en notre âme et conscience nous rendons un hommage particulier au wali de Bouira, au président de l'APW de Bouira qui nous a toujours facilité le travail, notre travail, la couverture locale du développement avec ses acquis et ses manques. La presse est jugée à sa juste valeur quand elle reste professionnelle, objective.
Au regard de ces manoeuvres politiciennes, les présents ont applaudi la proposition de Bakiri de dissoudre les instances élues et d'aller vers une élection anticipée qui séparera le bon grain de l'ivraie.

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