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Terrorisme et sécurité régionale

Valse des puissances militaires à Alger

Ces visites interviennent dans un contexte particulier. Les dossiers malien et libyen connaissent un développement inquiétant.

Le chef du Pentagone Mark Esper, est attendu aujourd'hui à Alger, après son escale, hier, en Tunisie qui a été sa première étape pour une visite au trois pays du Maghreb. Comme annoncé dans une édition du quotidien L'Expression le chef du Pentagone «se rend cette semaine au Maghreb pour réaffirmer l'engagement des Etats-Unis dans la région et renforcer la coopération avec les trois pays dont, notamment l'Algérie où il sera le premier ministre américain de la Défense à se rendre depuis près de 15 ans». En Tunisie, il a eu des entretiens avec le président Kaïs Saïed et avec le nouveau ministre de la Défense Ibrahim Bartagi. Rappelons dans ce contexte que depuis 2016, la Tunisie, au même titre que le Maroc, a le statut d'allié majeur des Etats-Unis hors Otan. La stabilisation de la Tunisie préoccupe pour ainsi dire les Américains. Le 29 mai, l'Africom a, d'ailleurs, annoncé qu'une de ses unités est stationnée dans le pays, officiellement pour une mission d'encadrement et de formation de militaires tunisiens, mais sa présence a coïncidé avec l'arrivée d'avions russes dans une base à l'Est de la Libye.
À l'évidence, cette visite intervient dans un cadre particulier et au moment où le Mali et la Libye connaissent un développement dans leur conjoncture politique et sécuritaire. Des analystes et spécialistes invités par des chaînes de télévision étrangères qui se sont penchés sur cette visite en s'intéressant au timing soulèvent d'autres points de vue en reliant l'intérêt des Américains au Maghreb à la présence française qui dérange et qui est de plus en plus remarquable au Mali et dans d'autres pays d'Afrique dans la mesure où les trois pays du Nord de ce continent sont considérés comme une ouverture vers l'Afrique.
Que cherchent exactement les USA dans la région? Peut-on dire que la Maison-Blanche souhaite avoir un rôle dans la région? Ou s'intéresse-t-elle à l'occupation d'un marché plus vaste sur le plan économique pour s'ouvrir davantage sur les pays de l'Afrique? Pour cette dernière question, ces analystes pensent que c'est la plus probable pour contrer également la Chine et la Russie qui entretiennent d'excellentes relations avec le Maghreb et, notamment, l'Algérie. Si la Chine est l'un des partenaires les plus importants et le premier en matière d'échanges économiques, la Russie est le partenaire par excellence de l'Algérie en matière d'armement.
Néanmoins, aucun n'ignore que les rapports bilatéraux algéro-américains sont jugés comme importants et indéfectibles en matière de lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, et à ce propos précis, le général Stephen Townsend, commandant de l'Africom avait souligné lors de sa visite la semaine dernière que «l'Algérie est un partenaire fiable et très fort, et si je suis ici c'est que nous sommes convaincus que l'Algérie peut jouer un rôle très important pour assurer la sécurité et la paix dans toute la région». Il ne manquera pas d'ajouter:
«Nous avons beaucoup à apprendre et à partager les uns avec les autres. Renforcer cette relation est très important pour nous.»
Il considère également que «l'Algérie est un partenaire engagé dans la lutte contre le terrorisme. Affaiblir les organisations extrémistes violentes, les activités malveillantes et renforcer la stabilité régionale sont une nécessité mutuelle». D'où cette visite de Mark Esper, aujourd'hui, à Alger, qui prévoit une entrevue avec le président Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées ministre de la Défense nationale en vue d'«approfondir le coopération avec l'Algérie sur les questions clés de sécurité régionale, comme la menace posée par les groupes terroristes». L'objectif de ce déplacement dans le cadre justement d'un renforcement des liens avec ses alliés dans la région et d'évoquer les menaces que représentent pour les pays du Maghreb, les organisations extrémistes comme le groupe Etat islamique Daesh ou Al-Qaïda ainsi que l'instabilité régionale. À noter que cette visite intervient quelques jours après celle effectuée à Alger par le général Stephen Townsend, chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), mais aussi au lendemain de la visite, du directeur de la coopération russe Dimitri hougaev. Enfin, notons qu'une entrevue du chef du Pentagone est prévue avec le général de corps d'armée, chef d'état-major de l'ANP, Saïd Changriha.

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