Les vacanciers privés de carburant

La colère gronde parmi les fellahs, les estivants et les pêcheurs de la Corniche oranaise, plus particulièrement ceux de la localité de Bousfer après la décision d´interdire la vente de carburants dans des bidons ou des jerrycans.
En effet, cette mesure avait été décidée quand les terroristes avaient lancé une véritable campagne de sabotage contre les installations des P et T et autres édifices publics.
A cette époque et dans un souci de limiter la circulation des carburants, les pouvoirs publics avaient promulgué une loi interdisant la vente de ces produits aux mineurs et dans des récipients. Mais cette loi, absurde pour certains, n´a jamais été respectée à la lettre.
Ces derniers jours, certains pompistes l´ont exhumée et mise en application comme c´est le cas pour la région de Bousfer où passent leurs vacances bon nombre d´Algériens.
En effet, des fellahs et des vacanciers nous ont contacté pour dire leur étonnement devant cette mesure interdisant la vente de carburant dans des nourrices ou des jerrycans revenus sur la scène alors que la situation sécuritaire s´est nettement améliorée. Des propriétaires de bateaux, vacanciers et pêcheurs ont été contraints de ruser pour avoir le précieux liquide pouvant leur permettre de sortir en mer. Cette interdiction pénalise même les fellahs qui se retrouvent aujourd´hui contraints de s´approvisionner en mazout pour remplir le réservoir de leurs tracteurs.
Il y a quelques jours, un vacancier sorti en mer avec son bateau a été secouru par ses enfants accourus à bord d´un jet-ski. Ces derniers n´ont pu avoir du carburant qu´en siphonnant le réservoir du véhicule d´un voisin.
Un pompiste que nous avons contacté a affirmé l´application de la mesure tout en déplorant le manque de compréhension de certains estivants. «Ce n´est pas de ma faute, moi je ne fais qu´appliquer une loi et une instruction provenant de ma tutelle», dira-t-il.