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Tizi Ouzou

6000 morsures d’animaux sauvages chaque année

Toutes les solutions resteront inefficaces si le problème des décharges sauvages n’est pas définitivement réglé.

Le phénomène des morsures par des animaux sauvages et domestiques prend une ampleur alarmante ces 10 dernières années à travers les communes et les villages de la wilaya de Tizi Ouzou. Au cours de cette décade, les services concernés ont enregistré une moyenne de 6000 morsures par année. Une situation qui, selon le docteur Idir Oulamara, biologiste au niveau de la direction de la santé et de la population, appelle à tirer la sonnette d'alarme. Dans son intervention à la radio locale, ce dernier a également appelé les populations à plus de vigilance afin d'éviter ces incidents fâcheux. Le docteur Oulamara a, par ailleurs, indiqué que les populations sont appelées à être vigilantes d'autant plus que les structures de santé réparties à travers les communes et les daïras ont enregistré l'épuisement des stocks de vaccin contre la rage. Une situation, précise-t-il, que les autorités concernées ont décidé de corriger en dotant ces établissements de nouvelles quantités de doses de cet antidote. Des vaccins qui servent à prévenir les cas de morsures qui risquent de s'avérer fatales sur la vie des victimes. Toutefois, les services concernés qui insistent sur la nécessité de vacciner les animaux de compagnie ne semblent pas encore pointer du doigt la vraie origine qui amplifie ce phénomène.
En effet, les campagnes de prévention contre la rage sont nombreuses, mais ne touchent pas là où ça fait mal. Alors que les services de santé se concentrent sur la nécessité de la vaccination des animaux de campagne, les communes, elles, sortent les fusils, dès l'apparition d'un cas de morsure pour aller à la chasse des chiens errants. La solution est tellement inefficace que les chiffres et statistiques sur les morsures ne font qu'augmenter chaque année. Pis encore, constatant l'inefficacité de ces campagnes, les communes recourent à l'empoisonnement de ces animaux. Un procédé qui cause de grands dégâts dans le patrimoine animalier de la wilaya en tuant toutes sortes d'animaux sauvages.
En fait, toutes les solutions resteront inefficaces si le problème des décharges sauvages n'est pas définitivement réglé. La wilaya compte environ 300 décharges éparpillées sur les routes, dans les forêts, voire même sur les places des villages et les chefs-lieux des communes. Ces derniers constituent ainsi des points de rencontre entre les animaux sauvages qui viennent à la recherche de la nourriture et les animaux domestiques errants. Et, c'est lors de ces rencontres que le virus passe des animaux sauvages aux animaux domestiques qui, eux, le passent aux humains par des morsures.
Enfin, pour les populations, les campagnes d'abattage de chiens errants est un signe de faillite des responsables locaux dans la gestion des collectivités. Les mêmes citoyens pointent du doigt les autorités sanitaires qui n'insistent pas ou peu sur la nécessité de traiter le problème des décharges sauvages pour éloigner les animaux sauvages, comme les chacals, des zones urbaines

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