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Fin de saison pour un bon nombre de fruits du terroir

Ces fruits inexploités économiquement

Dans tous les pays de la Méditerranée, ces fruits, tels que les figues de Barbarie, le caroube, les figues, représentent une grande source de recettes.

C'est la fin de la saison estivale. C'est la fin aussi des fruits du terroir qui mûrissent durant l'été. Il faudra attendre l'année prochaine. Jadis, lorsque la commercialisation se faisait au troc, la situation était des plus anodines. Chaque saison apportait ces richesses à mettre sur la balance avec les chalands venant des autres régions du pays. Mais, en ces temps où ces produits du terroir constituent des opportunités économiques à mettre à profit dans l'optique de la diversification de l'économie nationale, il devient nécessaire de porter un autre regard sur eux. Aujourd'hui, à la fin de l'été et à l'arrivée des premières pluies, ces fruits tombent et moisissent. Les familles qui les possèdent auront consommé ce qu'elles pouvaient, mais sans, pour autant, aller dans le sens de la commercialisation de l'excédent. «Il faut dire qu'on ne gagne pas sa vie avec des figues de Barbarie ou du caroube», nous répond un vieux de Mizrana.
Dans tous les pays de la Méditerranée, ces fruits, tels que les figues de Barbarie, le caroube, les figues, représentent une grande source de recettes pour les producteurs, comme pour leurs pays respectifs. Chez nous, ces richesses sont offertes aux crues dues aux premières pluies. Quelques exceptions apparaissent parcimonieusement et sans grande incidence économique ni sur la wilaya ni sur les familles. «J'ai voulu investir dans la vente et la transformation des figues de Barbarie. J'ai souhaité discuter du projet au niveau des dispositifs d'aide à l'investissement, mais ils ne m'ont même pas pris au sérieux», raconte un jeune qui est parti en Europe. «Là-bas, les gens sont plus sérieux et plus réalistes. L'investissement dans ce créneau sur la rive méditerranéenne est porteur», ajoute-t-il, avec dépit. En fait, l'investissement dans les produits du terroir est porteur, si la volonté existe. La grenade arrive sur le marché, timidement, mais est de plus en plus présente et de plus en plus chère. C'est un fruit qui mûrit à fin août et au début de septembre. Sa consommation dure jusqu'à fin octobre à l'arrivée de la saison des grands froids. Les grenadiers poussent à profusion en Kabylie. Un fruit méditerranéen par excellence. L'arbuste pousse aux endroits chauds, comme aux endroits humides moins exposés au soleil. Toutes les familles en possèdent plusieurs, autour des maisons, mais surtout dans les champs. Mais rares sont ceux qui passent à la commercialisation, à l'exception des quelques vendeurs qu'on rencontre sur les marchés. Ce fruit succulent n'a pas encore sa place dans les étals, faute de circuits commerciaux légaux et organisés. Le même sort est réservé au caroube. Chaque famille possède quelques caroubiers mais beaucoup ne pensent jamais à en extraire les graines. Souvent, on les laisse à un villageois qui possède des moutons ou des bêtes de somme, lesquels en raffolent. Pourtant, rien qu'en Kabylie, sa production peut atteindre celle des pays dits grands producteurs, comme Chypre et l'Espagne. Nos voisins, la Tunisie et le Maroc qui est le deuxième plus gros producteur mondial, l'exploitent déjà pour quelques industries et procèdent même à son exportation. Il faut savoir que la noblesse de ce fruit remonte à des siècles. Au Moyen Age, les joailliers et autres bijoutiers se servaient de ses carats ou de ses graines pour peser l'or et les pierres précieuses, d'où le maintien du nom de l'unité, en carat, qui veut dire la graine de caroube. La richesse de ce fruit en sucre permet aussi d'utiliser sa farine, en l'additionnant au cacao dont l'utilisation, au niveau commercial, est importante. Aussi, sa graine contient des gommes utilisées dans plusieurs industries. Une tonne de caroube chypriote donne 20 kg de gomme utilisée en imprimerie et en photographie.
Enfin, en attendant que les idées changent, ces fruits continuent de maintenir la santé de la population locale.

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