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D'El Harrach à Miliana

Faire en 15 jours, les tribunaux d'El Harrach, de Bir Mourad Rais, la cour d'Alger, puis les tribunaux d'El Attaf, d'El Khémis et de Miliana (cour d'Aïn Defla), et en revenir rassuré par l'état des magistrats, du personnel et de la tenue des audiences, peut nous fixer, au moins sur un plan: l'état général des magistrats n'est pas si inquiétant que cela peut le pondre l'opinion publique dont une grosse partie se passe des recommandations sanitaires, se moquant ainsi de la légitime panique qui a gagné ces derniers jours, les citoyens. Qui dit citoyens, dit travailleurs de tous les secteurs, la justice, comprise! A Miliana, par exemple, le travail est effectué sans pression aucune. Chacun, depuis son poste de travail, fait ce qu'il peut, surtout les magistrats qui rentrent chez eux, vers les 17 heures pour arriver à Blida, Boufarik, Birtouta et Alger, tard, par la faute d'une monstrueuse circulation qui refuse de se desserrer, d'être «serviable», surtout celle du tronçon Chlef-Alger. Il est 11 heures, au tribunal de Miliana (cour de Aïn Defla), dans le minuscule couloir du 1er étage, le président du tribunal s'apprête à reprendre les visites de justiciables F.Z.C.
Une veuve de 72 piges attend d'être reçue pour poser un sérieux problème d'une catastrophique erreur relevée sur la «fridha»: «Vous-rendez vous compte que toute «fridha» repose sur l'esprit de la chari'a islamique? Comment peut-on effectuer une erreur sur la chari'a? C'est impensable! Il est utile d'ouvrir des enquêtes approfondies pour dénicher ces faussaires!», s'exclame la vieille dame avant d'être entendue par Aziz Bouziane, l'omniprésent patron du tribunal de Miliana (cour d'Aïn-Defla) dont les autorités locales organisaient ce jour-là, une campagne au chef-lieu, d'hygiène, «Covid-19», oblige! Dans le couloir réservé au parquet, Sihem Bouzidi, la discrète procureure de la République en titre, elle, était prise par une réunion de coordination avec les éléments de la police judiciaire. Il faut vite préciser que dans les artères de la ville, beaucoup de monde circule sans masque de protection, surtout les collégiens et lycéens, pas concernés du tout par la pandémie. «Ici, lorsque vous rencontrez un jeune portant le masque, sachez, cher monsieur, qu'il vient de perdre un être proche, fraîche victime du coronavirus!», crie presque, un quinquagénaire agacé par ces tristes et condamnables comportements. Hakim Habar, le jeune d'instruction est de passage au bureau du président, entre deux visites de citoyens. Des citoyens comme toujours, évidemment, partagés, quant à l'avis sur la valeur des magistrats en poste. Dans ces cas, il y a chaque fois un mécontent! Mais, bien sûr!

De Quoi j'me Mêle

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