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L’œil au palais

Fafa Sid Lakhdar s’en va

Une grande dame au zénith du firmament du ciel, le monde des droits de l’homme, s’en est retournée chez elle, démissionnaire le week-end dernier, de son poste de présidente des droits de l’homme, mérite en cette fin d’octobre 2019, que l’on s’attarde sur le chemin de cette magistrate-née. Ça vaut le coup pour l’histoire de la justice ! Cela va faire bientôt plus de 40 ans qu’elle est debout, veillant comme une vigie, sur les droits du justiciable en quête d’une justice sereine et . . .
Elle avait une autre idée de ses collègues jusqu’en 1993, année qui vit plusieurs magistrats demander à être encagoulés, de crainte de représailles. Nous étions au début de la « décennie noire ». Et Fafa n’a pas fait partie de ces étranges juges nommés à la cour spéciale qui voulaient être masqués ! D’ailleurs, certains ont jeté l’éponge ! Ils ont carrément démissionné de la magistrature. Ils n’étaient pas nombreux, Dieu merci et heureusement que l’honneur fut sauf ! En décembre 1994, Fafa rejoint la cour de Tlemcen en qualité de vice-présidente jusqu’en septembre 1996, date à laquelle elle sera nommée, avec le grade de conseiller à la Cour suprême. Elle eut le plaisir de bosser aux côtés de l’admirable Henni, présidente du Conseil d’Etat, qui connut à son tour les affres de l’humiliation avant d’être remplacée par la pire de ses collègues, venue de nulle part et décriée par la quasi-majorité de ses collègues . Fafa est alors nommée comme présidente de section.
On se tut et on fit avec. En 2010, le 25 mars, Fafa Sid Lakhdar-Benzerrouki ouvrira les portes du premier tribunal administratif d’Alger. Très populaire, estimée par tous, pour sa compétence et sa droiture, Fafa connaîtra la consécration de sa vie, grâce au judicieux choix de ses pairs surtout, qui la projeta aux commandes du Conseil des droits de l’homme, ce qui fit dire à un de ses collègues et admirateurs, « que leur choix est génial, du fait d’avoir installé à la tête des droits de l’homme, une . . . femme, et quelle femme ! ». Etudiante, elle avait à l’époque l’esprit tourné vers la science, et la recherche, ce qui faisait de Fafa, un élément à suivre de près ! Grâce à son assiduité, son immense curiosité intellectuelle, son sérieux, son sens de la responsabilité, sa réflexion critique et son rattachement indéfectible à une noble cause, Fafa est élue présidente du Conseil national des droits de l’homme depuis le 9 mars 2017, elle a été élue à l’unanimité. Cela fait exactement 33 mois qu’elle effectue un monumental boulot pour l’Algérie ! C’est pourquoi son retrait définitif de la vie publique, va être regretté par tous les adeptes des droits de l’homme ! A noter qu’en ces heures de mise de fin de fonction, Fafa Sid Lakhdar – Benzerrouki est partie toute seule, sans que cela ne le lui soit demandé ! Son successeur, le professeur Lazhari Bouzid, est lui, d’une autre formation, mais nourrit les mêmes idéaux que Fafa. Bonne chance !

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