Influenceuse, l’avocate ?
Une surprise nous attendait dan la asalle d’audience de la cour de Médéa, la semaine dernière en ce début de 2025. Pleine comme un œuf, la très belle salle baignait dans une agréable atmosphère, qui voyait la douzaine de conseils détendus, papotaient en attendant le début de l’audience, en cette fraiche journée hivernale où les fiers monts de « Benchicao » mettaient en valeur leurs premiers flocons de neige tombés durant toute la soirée de la veille. De papotage à un autre, l’ambiance prenait de la hauteur. Il est un peu plus de dix heures, lorsque nous reconnaissons un visage familier à toute la corporation, aux justiciable et aux gens de la presse : il s’agit de l’agréable, charmante, modeste et fulgurante avocate, Me Farida Abri. Cette douce femme, à l’occasion devenant quelques minutes comme si elle laissait libre cours à l’écran TV, une redoutable et inflexible influenceuse, qui appelle le chat, « chat » ! Debout à la porte de la salle, elle serra quelques mains féminines, avant d’aller prendre place aux côtés de ses consœurs. Une demi –heure plus tard, alors que son client inculpé de possession et usage de came, était debout, tête baissée de honte, Me Abri faisait les cent pas dans l’aire du prétoire. Elle attendait sans doute et probablement, son tour d’entrer en scène en vue d’essayer de sauver les meubles de cet étourdi de jeune inculpé, qui risque gros devant cette terrible magistrate du pénal ! Effectivement, lorsqu’ elle fut appelée à jouer son rôle, ce fut un réel régal, dans tous les domaines : la diction d’abord, est à louer. L’arabe utilisé, ensuite, la conviction alliée à l’élégance enfin, ont fait que cette admirable plaidoirie fut tout simplement un plus pour le droit. Savourez ce morceau d’anthologie : « Nous défendons ce jeune homme qui n’est qu’une victime de la société actuelle. Le détenu a été surpris avec une certaine quantité de drogue, car le besoin, se faisait sentir. Une fois interpellé, il fut présenté devant le procureur, alors que normalement, le parquetier se devait de l’envoyer en cure ! Voilà la réalité ! » Avait clamé Me Farida Abri, qui quittera aussitôt, le verdict mis en examen, pour la semaine suivante.