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Annaba

Le mois de tous les contrastes

En dépit de l’inflation agressive en ce mois sacré, la consommation n’a pas fléchi d’un iota , une semaine après le début du Ramadhan, la fièvre acheteuse poursuit son ascension.

Si la volonté d’enrayer l’envolée des prix des produits alimentaires, semble être un impératif absolu, la volonté de rationaliser les dépenses et la consommation, ne semble pas trouver son sens dans les ménages à Annaba. Situation mettant quelque peu les valeurs humaines et religieuses en veille. Car, le premier souci des ménages c’est de faire face aux fluctuations des prix, notamment les hausses enregistrées depuis ces derniers mois. En réalité, les Annabis se sont rendus à l’évidence, celle de faire face à une augmentation des dépenses en totale inadéquation avec leurs revenus. Situation qu’il faut gérer vaille que vaille. Faisant en sorte que la hausse des prix n’impacte pas pour autant la consommation et la satisfaction des caprices ramadhanesques. À vrai dire et en dépit de tout, rien ne semble dissuader les ménages pour réduire les dépenses et la surconsommation. C’est le mois de Ramadhan et la tradition veut que la ‘’maïda’’ soit bien garnie. C’est pourquoi une semaine après, la folie des achats n’a pas perdu de son ardeur. Au sixième jour du mois de Ramadhan, les dépenses n’ont pas perdu en altitude.
La fièvre inflationniste rivalise avec les envies et les péchés mignons du Ramadhan. Que faire, ce n’est qu’un mois dans l’année, il faut le vivre comme le veut la tradition. C’est le mot d’ordre pour les familles à Annaba. Celles-ci n’ont pas l’habitude de se priver pendant le mois sacré, quitte à s’endetter ou à faire fondre leurs économies. Ainsi, comme chaque année, durant le mois de Ramadhan, les Annabis continuent de s’approvisionner de différents produits alimentaires, allant du plus nécessaire au plus facultatif. Des habitudes négatives de surconsommation qui, depuis quelques années, ont pris le dessus, pour devenir un phénomène sociétal, même en ces temps de vaches maigres, les traditions culinaires restent intactes. C’est le constat dans les différents espaces de vente, les marchés de fruits et légumes, les Mall et les supérettes entre autres. Les commerces sont toujours pris d’assaut par les jeûneurs, comme à l’identique du premier jour du mois sacré. Les Annabis sont réputés pour l’excès de dépenses. Être barjot est une condition sine qua non pour être un Annabi. Ce dernier consacre un important budget pour le mois sacré de Ramadhan. Certains s’endettent pour boucler un mois où la consommation s’accroît et devraient prévoir encore d’autres dépenses pour l’achat des vêtements et la confection des gâteaux de l’Aïd. Mais dans toute cette pagaille et frénésie d’achat, de dépenses et surtout de surconsommation, les valeurs humaines, religieuses et sociales ont tendance à prendre du recul. Ce dernier signe d’égocentrisme et d’indifférence envers autrui, notamment vis-à-vis des démunis et des ménages aux faibles revenus. Une catégorie de la société qui jeûne dans l’ombre d’une solidarité Ramadhanesque étouffée.

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