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Décès de la professeure Souad Bakhti, chef du service de neurochirurgie à Aït Idir

Le monde médical en deuil

Durant le mois de juillet, c'est d'ailleurs un record macabre qui a été atteint avec pas moins d'une cinquantaine de décès recensés parmi le personnel soignant.

L'hécatombe se poursuit. Hier, les blouses blanches, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, ont pleuré l'une des leurs. Le nom de la professeure Souad Bakhti, chef du service de neurochirurgie à l'hôpital Aït Idir et présidente de la Société algérienne de neurochirurgie (Snc) vient, malheureusement, de s'ajouter à la longue liste du personnel soignant qui continue de payer un lourd tribut durant cette crise sanitaire. Durant le mois de juillet, c'est d'ailleurs un record macabre qui a été atteint avec pas moins d'une cinquantaine de décès recensés. Un «carnage» qui est bien évidemment dû à l'alarmante dégradation de la situation pandémique depuis quelques semaines déjà en Algérie. Sur les réseaux sociaux, la terrible nouvelle de la perte de la professeure Bakhti a suscité de très nombreuses réactions parmi ses collègues, confrères et les citoyens. «C'est avec une grande tristesse que nous vous annonçons la perte de la présidente de la Société algérienne de neurochirurgie professeure Souad Bakhti. Nous nous associons à la douleur de sa famille et de ses proches, et nous prions Dieu pour qu'Il leur donne la force de supporter cette terrible épreuve et qu'Il l'accueille dans Son Vaste Paradis» n'a pas manqué de mentionner la page facebook de la Faculté de médecine d'Alger. Dans les nombreuses marques de solidarité exprimées, ceux qui ont connu la professeure Bakhti, n'ont pas manqué de souligner sa «grande bonté» affirmant qu'avec sa perte, l'Algérie perd un de ses enfants les plus brillants et loyaux. Cela peut facilement être illustré à travers l'appel que feu la professeure Bakhti Souad avait publié, en avril 2020, sur les colonnes d'une confrère. La défunte neurochirurgienne avait tenu à sensibiliser les personnels de la santé pour une mobilisation sans faille face à «la pandémie de Covid-19 (qui) est une véritable catastrophe humanitaire». Dans son écrit, la professeure Bakhti avait rappelé «Nous sommes, de par l'essence de notre profession, censés soigner toutes les catégories de la population et ce quelles que soient les circonstances (cf. Serment de Hippocrate)» avant d'ajouter: «Nous avons tous peur car nous sommes humains, mais nous devons assumer notre devoir, et ce, tant sur le plan civique que religieux. Que dirions-nous d'une armée qui refuse le combat en temps de guerre? La guerre que nous menons actuellement est contre un virus et la première armée en ligne est le personnel de santé.» Et de conclure «(....) Cette situation exceptionnelle (peut-être pour le XXIe siècle) va, je l'espère, nous aider à améliorer notre système de santé (...) Nous menons une guerre contre un virus et par conséquent nous sommes en tant que médecins les premiers soldats pour la mener.» Avec le décès de la professeure Bakhti et celles de dizaines d'autres professeurs, l'Algérie encaisse des pertes certes, mais n'a pas perdu sa guerre. Repose en paix, professeure, le combat continue. 

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