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Béjaïa

Place à la récolte

Bien que ravagée par les flammes à chaque saison d’été, ajouté au manque d’entretien, l’oliveraie ne s’est pas montrée avare cette année selon les paysans de la région.

La campagne de cueillette des olives débute en basse Kabylie. Retardée en raison du mauvais temps, cet événement annuel, qui ressemble à une véritable fête, se déroule présentement dans les meilleures conditions et avec surtout cet espoir d’un rendement de haute qualité. «L’olivier s’est fait généreux», fait remarquer un paysan d’Akfadou, qui garde espoir «pour une même générosité, après trituration».
Le soleil étant au rendez-vous, les champs sont envahis depuis hier par les paysans dont certains sont venus de loin pour l’occasion. Comment cela pouvait-il en être autrement, lorsqu’on connaît le coût du litre d’huile d’olive? Cette occasion sera non seulement celle du ramassage mais aussi celle de s’enquérir de la situation du patrimoine oléicole de la wilaya de Béjaïa. Les oliviers vieillissants sont alors entretenus par ces coupes salvatrices. Auparavant, il a fallu désherber, nettoyer les alentours de chaque arbre pour faciliter le ramassage qui se fait toujours de manière traditionnelle. Au cours de la collecte, la taille des arbres est une autre opération nécessaire durant chaque saison pour permettre une meilleure production l’année suivante. C’est le rituel observé chaque année en Kabylie. Plus soucieux de l’arbre et surtout de son rendement, les paysans en prennent soin par des techniques tout aussi ancestrales que l’arbre lui-même. Cet héritage, entretenu au fil du temps, n’a point connu de changement, aussi bien dans la forme que dans le fond. La cueillette se fait à la main. On a de moins en moins recours au gaulage, comme cela se faisait par le passé, de peur de blesser l’arbre, avec comme conséquence des séquelles qui se traduisent souvent par un faible rendement.
Les quelques paysans que nous avons pu contacter hier estiment que la collecte débute difficilement, en raison de la terre très mouillée par les dernières pluies. «On se contente, pour l’heure, de ramasser les olives tombées des suites des pluies orageuses et des vents forts qui ont soufflé ces derniers jours sur la région», indique Da Mohand. C’est probablement le cas au niveau des différentes régions de la wilaya, où les paysans attendent le séchage raisonnable du sol en espérant que les autorités daignent réhabiliter les pistes agricoles, déformées elles aussi par la pluie.
Dans la wilaya de Béjaïa, 50.584 ha de superficie agricole sont occupés par l’olivier, avec des dizaines de variétés dont la plus prisée reste celle des montagnes. Selon les statistiques de la direction de l’agriculture, les variétés se répartissent comme suit: le chemlal 45 hectares, lemli 20 hectares, azerradj 15 hectares, tabelout 8 hectares, takesrit 8 hectares et bouchouk 4 hectares. 1.386 hectares relèvent des nouvelles plantations. 142.000 unités de confection de cuvettes, 98 061 unités de greffage et 36 équipements d’huilerie ainsi que 2.794 filets de récolte d’olives sont entre autres mesures caractérisant cette nouvelle saison de cueillette des olives. Elles ont été prises aux fins de développer cette filière, notamment par l’augmentation et l’amélioration du potentiel oléicole existant, ainsi que l’augmentation des capacités de trituration.
Considéré comme une richesse régionale importante, l’olivier bénéficie d’une politique plus accrue. Il s’agit d’actions visant l’amélioration des conditions de vie des ménages ciblés, la préservation et la protection du patrimoine, la réhabilitation de certains métiers et leur développement, et enfin l’incitation au retour des populations et leur fixation en milieu rural. La récolte, abondante, attendue cette année, induira à coup sûr une baisse du prix d’un litre d’huile d’olive.
C’est l’espoir qui anime à présent les familles qui ne possèdent pas d’oliviers et qui s’alimentent à partir d’un marché fluctuant au gré des récoltes. Le faible rendement enregistré l’année dernière a fait tirer les prix vers le haut. Le litre d’huile d’olive était cédé entre 750 et 850 dinars, selon la qualité et la provenance.

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