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Traite de personnes en Algérie

Une loi «spécifique et exhaustive»

Ce type de criminalité n’a pas atteint le stade de «fléau» dans notre pays.

L'Algérie sera dotée, d'ici fin 2021, d'une loi «spécifique et exhaustive» destinée à lutter contre la traite des personnes et à protéger les victimes, a annoncé, hier, à Alger, le président du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, Lamine El-Hadj, se félicitant toutefois que ce type de criminalité n'ait pas atteint le stade de «fléau».
Cette loi, est un engagement de l'Etat algérien», a déclaré le président du Comité ad hoc, en marge de l'Atelier national sur la poursuite et le jugement des cas de traite des personnes.
Une rencontre de trois jours, est coorganisée par ledit comité et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), portant sur «les échanges sur les défis, les bonnes pratiques nationales et simulation de la phase de procès». Cette rencontre d'une quarantaine de magistrats algériens, est animée, entre autres, par des experts et spécialistes nationaux et maghrébins ainsi que d'Italie, de Belgique, du Mali, des Etats-Unis. Précisant qu'«il n'y a que le Code pénal qui couvre ce type de crimes, dont certaines victimes sont assistées par le Croissant-Rouge algérien», El-Hadj a indiqué que la nouvelle loi «qui sera soumise au nouveau Parlement, réglera tous les aspects liés à cette question» Abordant l'intérêt de cette formation autour de «questions très sensibles», il a mis l'accent sur l'importance d'une «définition juridique bien assimilée pour une qualification adéquate de ces crimes», notant que l'objectif consiste à «faire le distinguo entre la traite des personnes et d'autres crimes comme l'immigration clandestine». Il a fait savoir également que l'atelier fait suite à d'autres, organisés auparavant à l'échelle nationale, en présence d'officiers de la Police judiciaire, l'enjeu étant «la coordination entre les institutions de la justice et de la police pour lutter efficacement contre ce phénomène qui n'est heureusement pas considéré comme un fléau». Intervenant en ligne lors de la séance inaugurale, la directrice régionale du Bureau de l'Onudc pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Christina Albertin, a mis en avant «la coopération» existant entre l'Agence onusienne et l'Algérie en matière de lutte contre la traite des personnes, mais également du terrorisme, du blanchiment d'argent, du sida, etc. Qualifiant la prévention de «pilier» des actions menées, elle a souligné «la nécessité d'une coopération internationale» dans ces domaines, rappelant la célébration, en 2020 à Palerme (Italie), du 20ème anniversaire de la Convention onusienne de lutte contre le crime organisé, laquelle est, «avec 190 Etats membres, la plus ratifiée de toutes». Elle a également fait part de la tenue, ce jour à Vienne, de la 30ème session de la «Commission pour la prévention du crime et la justice pénale» dont l'objectif est d'arriver à «une riposte internationale» contre le crime organisé, et ce, tel que préconisé par les Objectifs sept et huit du développement durable (ODD) de l'ONU. Christina Albertin a déploré que le dernier rapport onusien en la matière ait recensé plus de 50 000 victimes dans le monde. Elle a, par ailleurs plaidé pour que «ces crimes soient identifiés de manière objective, et ce, dans le respect des droits de l'homme et à lutter contre les injustices».
De son côté, l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovanni Pugliese, s'est félicité du partage d'expériences entre son pays et l'Algérie dans ce domaine et souligné celle du tribunal de Palerme tout en rappelant l'apport du juge italien assassiné, Giovanni Falcone, et de relever «les défis communs» dont la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine.

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