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À la mémoire de «Mama» Chenini Latraâ-Sakina Vve Toualbia…

Tel un trône royal, j'ai vu la modeste tombe où tu reposes, dressée au sommet du cimetière de Garidi (Kouba- Alger). Elle était entourée de visiteurs, membres de ta famille, abattus, en larmes, priant pour ton âme. En contrebas, des tombes de fortune, par dizaines, permettant l'accès à ton domaine, se sont érigées comme des gardiens, à l'image de ce mur blanchi à la chaux, qui te protège. Au réveil, c'est la scène de ton départ qui hante mon émoi, se saisissant de ma détresse et mon chagrin, au moment où je n'ai point de forces pour te retenir. Ce matin- là, j'ignorais que tes très beaux yeux bleus-verts se sont fermés pour l'éternité. Ton sommeil, oui car tu t'es simplement éteinte, était tellement, tellement paisible, que je ne voulais, ni ne pouvais te réveiller, pour te remercier pour les milliers de petits- déjeuners que tu avais si soigneusement préparés. Un sourire ô combien angélique, s'est dessiné sur ton beau visage, annonçant ton dernier somme, j'ai crié: «réveille-toi!», mais rien ne pouvait te faire revenir sur terre, même pas les cris de ta fille unique, les pleurs, de ton plus jeune enfant Abdelaziz dit «Zizou», qui veillait, chaque nuit, au chevet de ton lit, de l'hôpital de Kouba (Alger), ni les larmes de tes fils Abdellatif, qui te comblait de joie par ses nombreux coups de fil, matinaux, ni de Salim, qui était parti au travail, après t'avoir fait boire, un bon bol de lait, ni l'angoisse de Farouk, qui cherchait depuis plus de sept mois à venir, car loin de toi, vivant sous d'autres cieux, Ali-Abbés, enfin, inconsolable, car tu l'aimais plus que tout, le «lion», comme tu te plaisais à le nommer. La preuve, tu l'appelais «lion», craignant la réaction de tes autres gosses! Tu n'as eu plus droit aux fréquentes visites à Tébessa, du sympathique- feu Seddik-Mossadek, disparu, peu de temps après toi, victime d'un subit arrêt du coeur, en dormant dans une voiture, roulant dans les ombres d'arbres entre Fouka et Koléa. Tu es partie, «Mama», me laissant dans la tourmente, tu es partie rejoindre Larbi-«le cycliste», mon père, parti, il y a bientôt, 51 ans. Les anges sont venus te chercher, et tu les as accueillis par ce sourire qui fut fatal pour moi. Tu es partie Mama, sachant que seul, tu vas me laisser, définitivement orphelin. Tu auras quand même profité de tes quarante petits- enfants d'ici et d'ailleurs! Pourtant, la porte de ta maison était toujours ouverte. Ces petits- enfants qui ont pleuré ton absence, puis ton départ. Tu es partie, certes, avec la satisfaction de tes actes nobles, ta bonté, ta légendaire beauté, ton courage, ta loyauté et ton intégrité, mais aussi avec des regrets dus à l'égoïsme et l'ingratitude des proches. N'aie pas de remords, Mama, tu as été un exemple pour semer la concorde entre tes enfants égarés... Pourtant tu étais la joie et l'incroyable espoir de tes enfants, la lumière de leur existence, leur bonheur, peu importe la saison. Toi, qui, à la vie nous a attachés, ton innocent et pur amour a béni notre destinée. Comme un ange gardien, tu as veillé sur notre bien chaque soir, comme chaque matin. Tout est maintenant incertain dans ce monde traître. Je me nourrirai d'hier, pour respirer ta voix et arracher ton amour. Sur mon chemin, je sèmerai ta loi, et planterai ton souvenir, où tout parle de toi, même ces fleurs et ces arbres que tu as cultivés, dans la courette de la cité «Ben Boulaïd» de Blida, j'arroserai cette terre koubéenne, qui couvre ton corps par mes larmes. Ton ombre veillera sur tes êtres aimés, pour qui le temps s'est arrêté, un certain 24 septembre 2019, alors que le «Hirak-béni» n'avait pas encore atteint son 8 ème mois, et aussi son but.

Ton ainé, Abdellatif dit «L'Taief».

De Quoi j'me Mêle

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