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Mohamed Nassou quitte ce bas monde

Adieu légende!

Il faisait, de son vivant, preuve d'un courage exemplaire, malgré la maladie, l'ostracisme et le triste sort. Celui-ci a fait qu'il est passé d'un «chat-tige noir» à une personne clouée au lit ou, tout au mieux, assise sur une chaise à son balcon, ne pouvant plus faire un pas en avant à cause de son hémiplégie. Mohamed Nassou, l'un des meilleurs gardiens de but que l'Algérie a enfantée, quitte ce bas monde dans l'indiscrétion totale. Ne l'ont accompagné à sa dernière demeure dans sa ville natale de Aïn Benian que ses proches, amis et mem-bres de sa famille. Il est parti en emportant avec lui tous ses secrets: son courage exemplaire à combattre sa maladie jusqu'au dernier souffle, son sourire qui ne le quittait jamais, mais aussi et surtout sa grande modestie. À son enterrement, la grande famille du football a manqué à l'appel, ce qui ne surprend pas en réalité, puisque de son vivant, «Ammi Mohamed» a balayé d'un revers de la main toute tentative de l'utiliser comme «passerelle» pour atteindre d'autres rives. «Avant d'être footballeur, il faut être un homme», ne cessait-il de dire. À méditer! Du MCA en jeunes, en passant par Marengo, le Galia, le CRB, le RCK et la JSK, «El Ghoul», comme le surnommait feu Hamid Bernaoui, ex-baroudeur de l'USMA, ne laissait personne indifférent. «Difficile de voir l'Algérie enfanter un gardien de but de sa trempe», indiquait Noureddine Hamiti, son coéquipier dans l'équipe du Grand Chabab (CRB, Ndlr) dans les années 1960, laquelle raflait tout sur son passage. Dans les équipes où il est passé, et chaque fois qu'il sentait l'approche de l'heure du départ, il commençait à préparer sa relève, en lançant son successeur. Le meilleur exemple reste celui du CRB, où il avait laissé derrière lui une «araignée noire», devenue meilleur portier de l'Algérie, Mohamed Abrouk en l'occurrence. Modestie quand tu nous tiens! Et cette modestie faisait que le défunt n'acceptait les invitations des dirigeants que rarement, pour des raisons qu'il a gardées pour lui. Mais jamais il refusait celles des supporters, auxquelles il répondait à coeur joie. «Le supporter a une particularité de servir son club, sans se servir», répétait-il. Chose vraie, certes, à son époque, mais de nos jours, ce n'est pas toujours le cas, avec des valeurs en voie de disparition. Hélas, mille fois hélas ! Repose en paix, «Ammi Mohamed», tu resteras toujours dans nos coeurs. 

De Quoi j'me Mêle

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