La jsk tenue en échec à Tizi Ouzou
Bouzidi accuse la «pression»
Dans sa conférence d’après-match, Bouzidi a reconnu l’existence de cette terrible pression qu’il a qualifiée de «peur au ventre», mais il a aussi reproché à ses joueurs d’avoir sous-estimé l’adversaire, le PAC.
Les joueurs ne jouent plus pour donner du plaisir aux spectateurs en marquant des buts comme jadis. Ils jouent, hélas aujourd'hui, pour gagner ou dans la moindre des choses pour ne pas perdre. C'est le cas des Canaris qui, durant ces dernières années, n'ont jamais joué sans pression de l'obligation de gagner. Bouzidi qui se demandait d'où vient la pression qui était en grande partie derrière le match nul de vendredi face au PAC n'ignorait sans doute pas que les joueurs étaient dans l'impérative obligation de gagner à Tizi Ouzou. et c'est justement ce qui a fait que les coéquipiers de Boukhanchouche ont fait un grand match à Maghra et ont, quelques jours plus tard, montré une piètre image à Tizi Ouzou. Dans la première rencontre, ils étaient mentalement libérés de toute pression de gagner et ils l'ont fait avec brio. Mais, dans la seconde, l'obligation d'enchaîner avec une victoire a fait que ces derniers étaient restés crispés dès la fin du premier quart d'heure. Aussi, devant ce constat, Bouzidi et la direction du club se trouvent devant deux choix. Soit, ils travaillent pour libérer les joueurs de cette pression, ce qui n'est pas évident au vu de l'origine de cette dernière, soit c'est à Bouzidi de travailler plus le côté mental de ses éléments pour leur permettre de jouer sous la pression. Dans les deux cas, il est difficile de changer grand-chose en si peu de temps, car l'origine de la pression se trouve justement dans les objectifs fixés, à savoir de jouer impérativement les premiers rôles en mettant les joueurs sous la terrible pression de gagner tous les matchs à l'intérieur. La pression d'obligation de gagner est hélas renforcée et accentuée par certains médias et les réseaux sociaux qui suivent cette tendance à obliger les joueurs à gagner au détriment du beau jeu. Dans sa conférence d'après-match, Bouzidi a reconnu l'existence de cette terrible pression qu'il a qualifiée de «peur au ventre» mais il a aussi reproché à ses joueurs d'avoir sous- estimé l'adversaire, le PAC. «Il faut respecter l'adversaire», recommande-t-il à ses joueurs, ainsi que certaines parties qui, affirmait-il, considérait que le vrai test c'est face à l'USM Khenchela, la semaine prochaine. La faiblesse de l'équipe, face au PAC, se situe, explique-t-il également, dans sa stratégie de donner la chance à tous les joueurs en faisant tourner l'effectif durant la rencontre. Enfin, il convient de signaler que la course au titre n'est qu'à ses débuts. Les joueurs doivent être prémunis de toute cette pression inutile. Ce qui est le cas de l'entraîneur Bouzidi qui commence déjà, voir ses propos, à subir cette pression surtout celle émanant des médias et des réseaux sociaux. Dans les prochaines rencontres, préconise-t-il, il faut faire le distinguo entre la vitesse et la précipitation. En tout état de cause, il faut s'éloigner de cette pression pour sortir des cycles de victoires en dents de scie.