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Kaddour Bekhloufi, joueur de l’équipe FLN

De la Côte d’Azur aux maquis de la gloire

Du quartier populaire de Saint Antoine à la Côte d’Azur, Bekhloufi a trôné sur le club de la Principauté monégasque, l’AS Monaco.

L’histoire de la Révolution du 1er Novembre 1954 est d’autant plus riche en événements que chaque jour ayant marqué son évolution est un repère historique immortalisé par les historiens et à célébrer fièrement, dignement et à la hauteur de la carrure de ces hommes et de ces femmes qui ont sacrifié leur vie à la partie, abandonnant la luxure et les plaisirs des villes françaises pour se mettre de la même stature de ces milliers d’hommes qui ont pris les armes pour libérer la patrie du colonialisme. Il s’agit de deux noms de deux jeunes Oranais qui sont très souvent cités pour avoir servi inconditionnellement la cause algérienne : Kaddour Bekhloufi et Freha Abdelkader. Du quartier populaire d’Oran de Saint Antoine à la Côte d’Azur, Kaddour Bekhloufi a vite fait de gagner du terrain en faisant le beau temps et la pluie dans le club de la Principauté monégasque de l’AS Monaco avant qu’il ne disparaisse subitement des «radars» pour ne plus donner signe de vie. Cette disparition, qui a intrigué les services des renseignements français pendant plusieurs mois, est en fait le fruit d’une grande opération instiguée par le FLN/ALN ayant formé la glorieuse équipe nationale algérienne en 1958, les rangs de celle-ci était garnie par des joueurs clefs ayant, des saisons entières, fait vibrer les supporters des clubs français avant qu’ils n’optent pour les couleurs nationales en plaidant la cause nationale dans les grands stades du monde sous la bannière de l’équipe du FLN. En compagnie de Boubekeur, Zitouni et Bentifour, Kaddour Bekhloufi a fait partie des dix glorieux joueurs qui ont rejoint Tunis en répondant a` l’appel du devoir national. «Un tel choix n’a pas été difficile à avaliser», a fait savoir de son vivant Kaddour Bekhloufi, ajoutant : «Je n’ai pratiquement rien fait de spécial que d’accomplir mon devoir vis-à-vis de ma partie.»
L’ancien attaquant de l’ASM Oran et de l’AS Monaco est décédé à l’âge de 85 ans, en laissant derrière lui une histoire pleine d’événements immortalisés par l’historien du sport Stanislas Frenkiel. Kaddour Bekhloufi, benjamin de la famille, a grandi dans le quartier européen de Saint-Antoine, dans le centre-ville d’Oran, tout près de la somptueuse Place du 1er-Novembre-1954, ex-Place d’Armes. Il est issu d’une famille musulmane pauvre, ayant reçu une éducation traditionnelle. Son père était journalier. Dès son jeune âge, il découvre le football comme tout le monde, dans les champs libres et les rues du quartier. Il a été repéré par le club européen (espagnol) du CALO, par l’entremise de l’un de ses amis «Paulo», qui évoluait en équipe première. Au début, ses parents étaient dubitatifs avant qu’ils ne l’encouragent pour qu’il progresse dans le club de l’AS Marine Oranaise. Kaddour Bekhloufi a, durant sa carrière de footballeur, eu de nombreuses propositions de son propre entraîneur qui lui a proposé de rejoindre le FC Valence en Espagne, l’Olympique Lyonnais. Il opte pour l’AS Monaco lors de la saison 1957-58. Kaddour Bekhloufi a, malgré son ignorance totale de la réglementation et des clauses réglementaires à parapher, tout de même réussi son coup en affrontant le président de Monaco, Campora. En optant pour le club monégasque, Kaddour Bekhloufi se sentait apaisé et s’adapte aisément malgré son jeune âge et déraciné alors qu’il ne dépassait pas les 23 années. Le concours de ses compatriotes algériens dont Abdelaziz Bentifour, Abderrahmane Boubekeur, Hassen Chabri et Mustapha Zitouni lui a facilité la tâche, avant que tous ces hommes ne «désintègrent» pour s’intégrer dans une cause des plus justes, la cause nationale. Le second joueur n’est autre que le plus jeune militant de tout une famille qui a épousé la cause nationale. Il s’agit de Benyoucef qui a commencé, lui aussi et tout comme l’ensemble de ses compatriotes, à défendre bec et ongles la cause nationale alors qu’il était âgé à peine de 13 ans. «Son aîne´, Benyoucef, est déserteur de l’armée coloniale, ancien gardien de but du Mouloudia d’Oran. Il est tombé au champ d’honneur en 1957, dans les environs de la côte ouest d’Oran, très précisément dans les maquis de Bousfer», relève l’ouvrage C’était le Mouloudia des Hamraoua, 1946-1956. Son cadet, Mohamed, officier de l’ALN, a rejoint le maquis du côté de Tafraoui a` la suite de la mort de Benyoucef, en 1957. 

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