Rachid Mekhloufi, inhumé dimanche à el Alia
L’hommage appuyé de ses compagnons de lutte
C’est dans une ambiance empreinte de tristesse que des compagnons et amis du défunt Mekhloufi ont évoqué sa lutte contre le colonisateur français.
Le moudjahid et ancienne légende de l'équipe du Front de Libération nationale (FLN), Rachid Mekhloufi, décédé vendredi à l'âge de 88 ans des suites d'une longue maladie, a été inhumé dimanche après la prière du Dohr au cimetière d'El Alia (Alger).
La dépouille du défunt est arrivée, samedi soir, à l'aéroport international Houari Boumediene, où le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, était présent aux côtés de la famille du défunt et de nombre de ses amis.
Des compagnons et amis du moudjahid et ancienne légende de l'équipe de football du Front de Libération nationale (FLN), ont salué, les qualités et le parcours du regretté Rachid Mekhloufi, inhumé dimanche au cimetière d'El Alia.
C'est dans une ambiance empreinte de tristesse que des compagnons et amis du défunt Mekhloufi ont évoqué sa lutte contre le colonisateur français en tant que joueur de football, en énumérant ses qualités, ses principes de vie et ses valeurs révolutionnaires depuis sa jeunesse comme footballeur dans de nombreux clubs français.
Rachid Mekhloufi fut «un ambassadeur exceptionnel» qui avait à l'époque contribué à faire connaître la Révolution de libération et la cause nationale à travers ses incommensurables sacrifices et dévouement au service de l'Algérie, inspirant de nombreux jeunes qu'il avait formés.
Profondément touché par la perte de l'un des fils loyaux de l'Algérie, le moudjahid Mohamed Maouche, compagnon du défunt au sein de l'équipe de football du FLN, a déclaré: «Aujourd'hui, je suis très attristé par la disparition de mon frère de lutte pour l'indépendance de l'Algérie.»
«Feu Mekhloufi avait milité au sein de l'équipe du FLN et a beaucoup donné pour l'Algérie, notamment dans le domaine du football. Il fut l'ambassadeur du peuple et de la Révolution algérienne à l'étranger. Son nom restera inscrit dans l'Histoire. Qu'Allah lui accorde Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis», a-t-il poursuivi.
Affligé, son fils, Mohamed Salim Mekhloufi, a dit: «Le regretté était et restera une icône dans le coeur de tous les Algériens. Je remercie le peuple algérien et l'État algérien pour leur soutien en cette épreuve douloureuse.» De son côté, l'ancien international, Salah Assad, a déploré la perte par l'Algérie d'une figure révolutionnaire emblématique dans la lutte contre le colonisateur français, d'un footballeur exceptionnel et un ambassadeur de son pays, déclarant: «Je le connais depuis l'âge de 16 ans, en tant qu'éducateur et joueur de haut niveau... Il a toujours été là pour nous soutenir, nous encourager et nous inculquer l'amour de la victoire. C'est grâce à lui que j'ai pu atteindre les sommets dans le football. Il nous a légué des principes et des valeurs qui resteront gravés dans l'esprit des générations futures.»
Le moudjahid Mahmoud Ben Ghazou, qui le connaissait depuis son enfance, a quant à lui, déclaré: «Il a élevé haut les couleurs de l'Algérie dans de nombreuses occasions sous la bannière du FLN et a fait entendre la voix de sa cause juste. En ce moment de deuil, nous présentons nos plus sincères condoléances et nos plus profonds sentiments de compassion à sa famille.»
Pour rappel, l'inhumation de Rachid Mekhloufi a été marquée par la présence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, des membres du gouvernement, ainsi que des membres de la famille et des compagnons de lutte du défunt, des présidents de clubs de football, des sportifs et une foule nombreuse de citoyens. Faisant partie des cadres de la glorieuse équipe du FLN, Rachid Mekkhloufi a reçu aussi les hommages de l'un des anciens responsables de la Fédération de France du Front de Libération nationale Mohamed Ghafir dit «Moh Clichy». Ce dernier, avait pour rappel, cité dans son livre intitulé Droit d'évocation et de souvenance sur le 17 octobre 1961 à Paris, le génie de ce grand footballeur qui avait avec ses camarades de l'équipe du FLN, laissé tomber son confort à Saint-Étienne pour répondre favorablement à l'appel de la Révolution et rejoindre ses compagnons de lutte à Tunis en avril 1958.