Vivement le retour aux sources!

Après plus de 20 longues années de «turbulences», de gestion hasardeuse et d'une zizanie qui a régné en maîtresse des lieux, le club phare de l'Ouest retrouve, au grand bonheur de ses supporters, son aura. Il vient d'être nationalisé et arraché, par la force de la loi et du droit, des mains l'ayant déraillé ou encore détourné de sa vocation initiale pour le transformer en ring pour régler leurs différends. «Mieux vaut revenir à la case des amateurs que de vivre ce que le MC Oran a vécu pendant plus de 20 années», affirme-t-on en commentant l'avènement de cette entreprise Hyproc qui prend en main le club. Pour les supporters, le ton est à célébrer cette consécration, celle-ci porte le sceau du «recouvrement de la notoriété» d'une équipe qui n'a jamais manqué à ses devoirs en ayant honoré ses engagements aussi bien envers ses fans aussi bien pour toute la région de la partie ouest du pays que vis-à-vis de la nation en hissant haut les couleurs nationales lors des compétitions internationales. «Il ne faut aucunement se leurrer ni renier le passé riche du club qui, sous la bannière de la Sonatrach, portait le nom du MPO. Plusieurs anciens supporters gardent intact le souvenir de cette MPO du gardien des buts, Nacereddine Drid, ou encore Sebbah Benaygoub et Lakhdar Belloumi, Habib Benmimoun, Foussi, Lebah, Si Tahar Cherif El Ouezzani, et très récemment Omar Belatoui, Hafid Tasfaout et tant d'autres qui ne jouaient que pour jouer et animer la galerie par un spectacle qu'ils offraient aux supporters les pourchassant jusque dans leurs rêves. «Nous ne dormions presque pas la veille du match, on songeait beaucoup plus au spectacle à offrir le lendemain», dira un ancien joueur requérant l'anonymat, ce dernier continue à lancer des diatribes enflammées à l'égard des gestionnaires qui ont régné pendant plus de 20 ans à la tête du club pour transformer le MCO en coquille vide et dont son avenir a, plus d'un cas, été décidé à partir de la corniche ouest d'Oran, très précisément à partir des boîtes sordides d'El Türck. Or, ce même club est propriétaire de plusieurs biens, dont un spacieux local comprenant plusieurs bureaux et un foyer du Mouloudia d'Oran sis avenue Larbi Tebessi, ex-avenue Loubet. «Le retour à la source est une vertu». Cette maxime a, contre toute attente, trouvé son terrain d'application dans cette wilaya dont l'image se reflète par son club sportif le représentant particulièrement dans le bien. Tout le contraire s'est produit dans cette formation durant des années durant. L'on se souvient éternellement du fâcheux désaccord qui a opposé, en 2003, le défunt Kacem Belimam à Youcef Djebbari. Dans cette tumulte, la ville d'Oran, a été représentée par deux équipes qui ont pris possession du terrain lors d'un match devant le confronter à l'équipe de la Mekerra, l'USM Bel Abbès. L'on se souviendra également, sans risque de n'oublier aucun détail, de l'amère relégation, en 2008, du MCO en Division inférieure, la D2. Ce fut lors du règne de Youcef Djebbari. Il aura fallu la venue à la rescousse du sapeur- pompier, Kacem Belimam pour remettre le club sur de bons rails et le hisser de nouveau parmi le club d'élite, une année après, soit à l'issue du championnat 2008-2009. Et depuis 2010, année durant laquelle le professionnalisme a été lancé, le club n'a pas dérogé à telle enseigne qu'il est devenu une machine consommatrice d'importants budgets sans pour autant fabriquer un quelconque produit hormis la zizanie et la discorde, ayant opposé pendant 13 longues années ses... actionnaires. Ces derniers sont, au grand bonheur des supporters et du club, enfin partis cédant leurs parts à une entreprise nationale, celle-ci chassera sans aucun doute les «faux problèmes» laissés par ces actionnaires qui n'ont en fait d'actionnaires que le nom. Bon vent.