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Au théâtre, ce soir...

La rentrée, ce n´est pas seulement les feuilles mortes emportées par le vent ni les nuages qui commencent à s´amonceler au-dessus de nos têtes. Ce n´est pas non plus ce rafraîchissement soudain qui nous fait ressortir les vestes et pulls chauds des armoires, ce ne sont pas seulement ces inextricables embouteillages qui rendent tout déplacement problématique, au point de devenir une véritable expédition.
Ce ne sont pas seulement les nouvelles émissions ou nouvelles têtes qui s´affichent sur un petit écran qu´on ne regarde plus...Non, la rentrée, ce sont d´abord les petits enfants qui vont à l´école pour la première fois ou qui y retournent.
C´est aussi le Salon international du livre qui marque l´éveil des cerveaux, mais c´est surtout, alors que l´on croyait que les carottes étaient cuites, que les jeux étaient faits, alors que l´opposition semble laminée, le ciel audiovisuel et l´espace publicitaire irrémédiablement fermés, malgré l´hypothétique rendez-vous des urnes incertaines, alors que l´on croyait que la vie allait s´écouler inexorablement d´une façon monotone et monocorde, avec ses pénuries, ses naufrages de harragas, ses détournements de fonds, ses semaines culturelles vides, ses procès tonitruants, ses repentances, ses salons ouverts aux brasseurs de vent, ses serments d´ivrognes, ses promesses vaines, son terrorisme résiduel, ses prix qui prennent l´ascenseur, ses salaires qui refusent de prendre l´escalier des servitudes, voilà qu´une voix discordante semble monter du sérail, de cette majorité plurielle dont la façade semble unie autour d´un programme présidentiel.
Dans un système où les individus qui représentent les partis sont capables d´être pour et contre la même chose, à se déclarer éradicateurs un jour et réconciliateurs le lendemain, à acquiescer au bradage des concessions pétrolifères à la veille de l´envolée des prix du baril avant d´enfourcher le destrier du patriotisme préservé, il est logique de se poser des questions sur l´opportunité de certaines déclarations. Quoi de plus naturel qu´un ex qui a retrouvé de la voix dise à celui qui l´a remplacé: «Ote-toi de là que je m´y mette...»!
La voix discordante qui semble monter de l´aridité politique vient de celui qui s´est toujours défendu d´avoir une quelconque ambition présidentielle concurremment à Bouteflika.
Cette protestation qui s´élève des allées du pouvoir ne semble viser que l´autre tête d´un Exécutif tricéphale: la question au dinar symbolique qui s´impose est de s´interroger sur l´opportunité d´une telle attaque contre un adversaire peu disert...
L´autre question, beaucoup plus importante, est de s´interroger sur la «sincérité» de cette attaque, si tant est qu´un homme politique puisse être un tant soit peu sincère.
Alors lobbies or not lobbies? Celui de la pomme de terre avariée contre celui des banques privées? Celui des concessionnaires automobiles contre celui des médicaments? Mystère et boule de gomme!
Dans la jungle exubérante des intérêts contradictoires ou des intérêts contrariés, il est difficile de démêler l´écheveau tant les fils sont emmêlés d´une manière si complexe et si subtile. Mais puisque rien ne change pour le smicard et rien de notable ne changera avant longtemps, il est préférable de penser que tout cela n´est que comédie et parodie.
L´alternative à Moussa El Hadj, ce sera toujours El Hadj Moussa. A moins que Moussa ne renonce définitivement à son titre de Hadj.

De Quoi j'me Mêle

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