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L’accord-cadre signé aujourd’hui

L’Algérie produira de la poudre de lait

Avec le Qatar, l’Algérie signe son troisième grand projet stratégique.

L’Algérie est sur la voie de la réalisation de son autosuffisance en matière de production de lait en poudre. En effet, la journée d’aujourd’hui, verra la signature d’un accord-cadre intéressant entre le ministère de l’Agriculture et le géant qatari, Baladna, autour du projet de création d’une mégaferme de production de lait en poudre. Annoncé en novembre dernier et en mars dernier, par le président Tebboune, le projet du Qatari Baladna consiste à mettre en place une ferme laitière géante, jumelée à une usine de transformation de lait en poudre, d’une capacité annuelle de production de 200?000 tonnes. Des experts du groupe qatari avaient séjourné dans le pays en novembre dernier, où ils avaient entamé des prospections et des rencontres avec de hauts responsables algériens, dont ceux du ministère de l’Agriculture. Baladna sera finalement domicilié dans le sud algérien, dans la wilaya d’Adrar et s’établira sur une superficie globale de 100.000 hectares. Il convient de rappeler, dans ce cadre, que le groupe qatari est leader dans le domaine agroalimentaire, dans les pays du Golfe où il fournit le lait à différents pays de la région. Il est également l’un des rares groupes arabes à détenir des investissements dans différents pays arabes, notamment en Égypte, où il vient de consentir un investissement de 1,5 milliard de dollars pour la production laitière en Égypte.
Il faut dire que le groupe voit grand et envisage d’étendre ses activités en Afrique du Nord, l’Algérie étant un bon investissement dans ce contexte. Les Algériens friands de lait et de produits laitiers dérivés, ce produit a fini par occuper le deuxième poste de dépense alimentaire après les céréales.
Aussi, l’Algérie reste tributaire des importations onéreuses de lait et des fluctuations qui peuvent en résulter sur les marchés mondiaux. Dans ce cadre, selon des chiffres communiqués par le département de l’Agriculture des États-Unis (Usda), « l’Algérie importe la quasi-totalité de sa consommation annuelle de lait en poudre qui tourne autour de 430?000 tonnes ». Selon des estimations, l’Algérie, premier gros importateur africain de lait, débourse annuellement entre environ 800 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars pour l’achat du lait en poudre.
On croit savoir que le pays avait signé un contrat avec l’Ouganda pour l’acquisition de 120?000 tonnes de lait en poudre en 2022. La valeur globale de ce contrat a été évaluée à 500 millions de dollars. En plus de ces investissements étrangers IDE, l’Algérie avait introduit une batterie de mesures incitatives et de facilitations, en vue d’amener les investisseurs privés nationaux à s’intéresser à ce domaine et à ériger une industrie rentable et forte pour répondre aux besoins nationaux, dans un premier temps.
Le fruit de ces mesures devra être perceptible, d’ici quelques années, selon des spécialistes en agroalimentaire. Pour le moment, place aux investissements étrangers, afin de booster cette filière stratégique et de souveraineté nationale. Ainsi, pour l’Algérie, ce projet vital pour la sécurité alimentaire et l’économie nationale, vise à réduire la facture des importations annuelles de lait en poudre, et d’assurer au pays une autosuffisance dans le domaine laitier. La géopolitique mondiale étant ce qu’elle est, le pays s’achemine vers une dynamique structurante de réalisation de l’autosuffisance et de la sécurité dans tous les domaines stratégiques liés à l’alimentation, l’énergie, les données Data, la santé, la cybernétique, l’industrie des engrais et des fertilisants, etc. Il convient de rappeler, par ailleurs, qu’avec le Qatar, l’Algérie signe son troisième grand projet stratégique, après le projet de sidérurgie « Qatar Steel » et le projet du Grand Hôpital.
Selon le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil), Khaled Soualmia, les importations de poudre de lait ont totalisé quelque 600 millions de dollars, alors que « 175000 tonnes de poudre de lait sont distribuées annuellement pour produire du lait subventionné », devait-il déclarer à la presse nationale.

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