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6e Laboratoire documentaire d’Alger

Des films pour casser des barrières !

C'est un peu sous le signe du Hirak et des luttes qu'ont été pensés ces films courts en hommage à une Algérie qui se veut être regardée et écoutée enfin avec fierté …

L’Institut français d’Alger a accueilli dimanche dernier, dans la liesse, les divers participants à la sixième édition du Laboratoire documentaire d’Alger institué avec le soutien de l’ambassade de France et le festival Premier Plan d’Angers. « Une promotion exceptionnelle », dira Xavier Liébard, un des principaux encadreurs de cette édition qui sera chapeautée aussi aux Ateliers par Arnaud Marten comme à l’accoutumée et du réalisateur algérien Karim Moussaoui, cette année, pour le montage. Notons que le thème tracé cette année était le chiffre deux. Dans la première catégorie « photo », c’est Ahmed Belghiet qui inaugurera ce chapitre avec ses images du Hirak, dans un intitulé appelé « Chaud et froid », une façon de souligner le tempérament calme du peuple face à celui de son adversaire, qui s’est voulu être «chaud » et méchant. Pour sa part, Sofiane Dahmoun a choisi à travers sa série photo Ruine ou presque de nous montrer la partie de la Casbah qui se meurt face à la beauté du ciel, de ses habitants mais aussi encore du reste du bâti qui est encore là et résiste malgré le temps.

Le son pour témoigner

Dans Effet miroir, Sofiane Bakouri a choisi quant à lui d’évoquer la dualité à travers le portrait de jumeaux et de jumelles. S’agissant de la partie « film sonore », Nisrine Benyahia a donné à écouter des témoignages de filles et femmes de différents âges sur le premier jour de leurs règles.
Différentes anecdotes fusent. Des drôles jusqu’aux plus saugrenues, le tout souligné dans un titre pour le moins éloquent et décalé, et amusant même à savoir le drapeau du Japon en référence à la tache rouge sur un vêtement. Un document limpide et clair qui nous immergea complètement dans l’univers de ces femmes. Belkacem Mammou nous restitue quant à lui avec fidélité le son de la rue lors des marches du vendredi. Rezgui Bachir a tenté dans Petite gorgée d’évoquer les deux couleurs noir et blanc qu’utilise un artiste qui est actuellement résident au sein des Ateliers sauvages. Un film sonore, le moins convaincant hélas, car il était difficile d’imaginer cet artiste, malgré ses mots et son discours sur la dualité et l’opposition (blanc et noir) et son côté mystique.

Le Hirak omni-présent

Car les couleurs ne s’écoutent pas, mais se regardent surtout. S’agissant de la troisième partie, à savoir celle des films court métrage, le premier à être projeté a été Les enfants de Tixeraïne porté par des jeunes de ce village qui a fait l’objet d’« inondation et dont un groupe de jeunes qui ont lancé même une page facebook autour de ce quartier tente de lui redonner ses lettres de noblesse. Enfin, on voit ces derniers se diriger un vendredi muni de leur drapeau pour participer au Hirak.
Le retour est le film de Mourad Haimer. Ce dernier s’est intéressé au parcours d’un athlète algérien assez méconnu et oublié malgré toutes ses médailles, il s’agit de Samir Khadar. Ce dernier décide de revenir au-devant de la scène et aspire à courir à nouveau pour que son fils le voit et soit fier de lui. Ce film dénonce ainsi le manque d’encadrement de nos athlètes qui se voient marginalisés par un système qui ne valorise pas les champions. Sorry Mom de Louiza Allia Belamri est le dernier court métrage projeté lors de cette soirée riche en émotion et en cinéma.

Audace et liberté

Ce film dévoile avec beaucoup de fraîcheur le portrait d’un jeune Algérien, tatoueur de profession qui mène une vie comme il veut malgré le manque d’encouragement de sa mère plutôt conservatrice. Amine ne fait de mal à personne. Il s’occupe de sa vie, gagne sa vie en exerçant le métier de tatoueur. On le voit à la plage et dans son atelier avec sa copine puis dans un échange contradictoire avec un jeune imam. Amine assume tout et se dit libre à être qui il veut, en étant convaincu de ce petit quelque chose de pur qui se niche au fond de lui et qui le met en «connexion » avec Dieu, sans aucune culpabilité. Il parle de liberté et de casser les barrières pour exister. Un mot de la fin des plus symboliques en ces temps de révolution et de Hirak pour le changement de tout un chacun, de la société et de ses individus. Un beau travail en somme que ces ateliers qui nous permettent après toutes ces années de nous faire découvrir des regards de cinéastes talentueux dont beaucoup font aujourd’hui les festivals et gagnent des prix.

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